Conaissez vous les Motards Bikers ? Bien que le mot anglais bikers (prononcer baillekeurs) se traduise « mot à mot » par : motocyclistes, le biker s’écarte du motard traditionnel, par de nombreux points.
En général, cette famille de motard chevauche une moto de type cruiser (customs) ou Harley-Davidson, imposante et de grosse cylindrée. Un cruiser permet d’avoir une position de conduite droite ou plus en arrière, afin de pouvoir voyager de manière décontractée. En général, les bikers tendent à conduire en dessous des limitations de vitesse (ce qui n’est pas le cas des motards bikers « 1% » qui privilégient une conduite plutôt musclée). Certains d’entre eux conduisent des choppers, des motos modifiées et ou dépouillées d’une partie, de leurs accessoires d’origines (motos personnalisées de manières, plus ou moins importantes : peinture, moteur, pots d’échappements, clignotants, compteurs de vitesse, réservoir, géométrie de la machine…)
Le style de vie (et plus encore chez les « 1% ») est d’une manière générale : le rejet d’une grande partie des notions conventionnelles de la société et une révolte contre ses aberrations politiques et économiques. Il s’en dégage une tendance vestimentaire et une allure qui permettent d’identifier « au premier coup d’œil » l’appartenance, à ce milieu. Les cheveux longs et la barbe, sous toutes ses formes ne sont plus présentes de façon quasi-permanentes, à contrario des tatouages qui reflètent histoires, codes et à l’esthétique et ou, à leur attachement culturel.
Sommaire
La Tenue Motards, les Couleurs des Bikers
Quant à la tenue du biker, elle est composée d’un pantalon type jean ou cuir, d’un blouson de cuir, complété d’un gilet (héritage ancien des cow-boys) fabriqué en cuir ou en jean porté directement par-dessus le blouson, des vestes à franges sont aussi portées par les bikers westerners. Des bottes moto de type cavalery, santiags ou encore des rangers, selon le style choisi, complètent leur tenue. A cela s’associe foulards, chaines, colliers, maroquinerie moto et bagues, selon les goûts et l’humeur. Les badges qui ornent leurs blousons sont autant de signes de reconnaissance et d’appartenance, (comme les couleurs personnelles ou les couleurs des clubs affichées dans le dos de leurs blousons ou de leurs gilets).
Cultivant un côté « OUTLAW » (hors-la-loi), le Sexe, l’Alcool et le Rock (sex, drunk & rock) sont indissociables de leur vie (à ne pas confondre avec le Sex, Drug & Rock’n Roll qui est la devise de certains mouvements musicaux).
Ils aiment se rassembler lors de Fêtes (support party : fêtes organisée par un club de bikers) ou de Concentres d’Harley et de customs Choppers, durant lesquels, la bière, la musique, les animations, (expositions de motos, Burnout, courses de lenteurs, free ride, run…), les boutiques de tatouages et de tout ce qui est en rapport avec leur milieu, spectacles de strip-tease et concerts divers, agrémentent l’événement.
Esprit Rebelle
Si certains d’entre eux vivent en marge, ils sont pour la plupart complètement intégrés à la société :
Le biker peut avoir, en plus de sa vie singulière de bikers, une vie civile tout à fait régulière, une vie de famille, un travail ou en recherchant un. Ainsi, le biker des temps modernes, n’est plus un marginal en rupture avec la société, même s’il a toujours cette farouche volonté d’indépendance et un esprit de rébellion.
Derrière les barbes, les tatouages et les blousons créant cette allure parfois inquiétantes, ils sont le plus souvent des gens très tranquilles et sans histoire. Fonctionnaires, cadres, agriculteurs, commerçants, ouvriers etc… forment le plus gros de la « troupe ». Rares sont les bikers vivant des revenus d’un club « dans ce cas » il peut être employé par le club et, ou participer, à des activités rémunératrices, comme les services d’ordre ou à de la figuration.
La Fraternité des Bikers
Mais surtout ce qui les caractérise est l’intérêt, qu’ils portent à la fraternité, le fameux « Brotherhood« . Si tous les motards sont solidaires « entre eux » les bikers eux considèrent les autres bikers, comme des Frères.
Le Respect
Le Respect, comme la fraternité est l’une des valeurs primordiales. Ils respectent tous les individus et ne cherchons aucune embrouille. Ils vivent leur passion, idéal, philosophie et ne demandent rien à personne. De ce fait, en dehors d’un frère, personne ne doit avoir quoique ce soit à dire et même entre frères ils sont tenus au respect ! Chacun vit dans son monde et fait son choix de vie !
Tout manquement à cette règle peut être considéré comme une provocation, voire une agression.
Certain d’entre eux et surtout les 1% peuvent alors réagir de manière extrêmement virulente, au risque même de se mettre eux-même en danger !
Personne n’aurait la bonne idée de tendre la main, à travers les barreaux de la cage d’un animal sauvage !
Alors, à bon entendeur… : ))
Les Bécanes
Ils sont accroc à leur bécane et au plaisir de rouler avec celle-ci. En général, le motard roule en Harley-Davidson ou parfois en Triumph et mais très rarement en japonaise (sauf si celle-ci à subi de grosses modifications). Sur leurs bécanes, ils ne plaisantent pas avec leur style de conduite et leurs équipements, dont les protections qu’ils refusent (freedom) n’invitent pas, à la moindre distraction, qui pourrait leur être fatale !
Beaucoup d’entre eux se rapprochent de la culture amérindienne et défendent les causes : indienne et naturelle.
Il n’y a pas type de musique spécifique étant donné, que chacun d’entre eux à ses propres goûts et qu’il n’y a pas vraiment de musique attitrée au mouvement des bikers. Cependant : country, blues, rock’n roll, rock sudiste et métal, sont les styles musicaux, que l’on retrouve « le plus souvent ».
Les Motards 1%
Le mot Gang a une signification controversée. Pour la presse et la police, il signifie un Gang au sens de « groupe de criminel » mais il peut aussi signifier club de motards au sens français du terme, ce qu’il est généralement.
La notion d’1% « OUTLAW MOTORCYCLE CLUB » a pour origine l’existence de clubs de motards qui ne se conformaient pas aux standards de l’AMA (American Motorcycle Association). Lors d’une concentration motocycliste à Hollister (États-Unis) pendant le week-end du 4 juillet 1947, des troubles se produisirent mais furent exagérés par un journaliste, ce qui provoqua une couverture médiatique nationale de l’évènement.
En réponse, le président de l’AMA a déclaré que seul 1% des motards étaient des fauteurs de troubles. D’où l’origine du terme 1%, dont certains d’entre eux, rebels, revendiquons l’appartenance et l’affichons en portant le losange avec l’inscription « 1% ». (Plus d’information via l’article : ici)
Plus tard, quatre clubs principaux de bikers 1% ont émergé. Ce sont les Outlaws (fondé en 1935), les Hells Angels (1947), les Bandidos et les Pagans. Les membres de ces clubs arborent des « couleurs » (écussons, insignes propres à leurs gangs respectifs) et soumis à des règles très strictes.
Crime – Passion ?
Ces Clubs de Motos (motocycle club MC) Internationaux sont malheureusement assimilés à des Gangs Criminels. Certains faits divers alimentent » cette représentation » qui les associent directement au milieu du grand banditisme. Les bandidos, les hells Angels, les outlaws, les pagans, les gypsy Jokers (US, Australie), les rebels (Australie), les mongols… pour les plus connus, ont fait les frais des dérives de certains de leurs membres qui n’ont pas hésité à utiliser leur club pour servir des intérêts plus ou moins mafieux ou pour régler des comptes personnels, amalgamant de ce fait tous les membres de ces clubs à leurs exactions.
Cependant, la claire-voyance et l’esprit fraternel caractérisent ces clubs, et ces derniers reconnaissent leurs erreurs passées sans renier aucun de leurs membres indélicats.
Ces derniers sont considérés comme étant eux-mêmes : les victimes du système social et politique du monde qui les entoure.
Aujourd’hui les clubs 1% font fait leur « mea culpa » et beaucoup d’effort, pour changer et maintenir l’esprit originel biker, mais le monde, qui les entoure « lui » n’a pas changé !
Conclusion
Pour conclure, nous constatons qu’ils forment une véritable famille unis par la même passion de la Liberté et du V-Twin Harley-Davidson.
C’est d’ailleurs la définition reconnue et admise par tous les « motards bikers » : une harley entre les jambes, avec la passion des grands espaces, de la musique country ou rock, des paysages, des pionniers américains, des cow-boys et des indiens… Enfin tout cela : avec la liberté dans la tête et la Fraternité dans le cœur.
L’ image du motard a évolué à travers les générations ! La réalité actuelle ne correspond plus à celle d’une horde sauvage, comme dans les années 1950. Toutes les revues traitant de la biker’s Life en témoignent, mais le motard reste toujours aussi rebelle et complètement imprégné de son mode de vie.
Carpe diem (quam minimum credula postero) est une locution latine extraite d’un poème de Horace adoptée comme devise par certain d’entre eux.
Elle veut dire » Cueille le jour présent et sois le moins confiant possible, en l’avenir ».
Pour beaucoup aujourd’hui, rouler Harley-Davidson et vivre comme un bikers est la meilleure façon d’afficher clairement ses choix et ses idées, tout en cultivant sa différence. Le refus de se laisser « formater » par la société, un esprit rebelle et un goût immodéré pour l’indépendance et la liberté amènera inévitablement à rejoindre, un jour ou l’autre, le « 1% ».