Le Road Knights MC est un club 1 % originaire de Nouvelle-Zélande. Il est assez rare qu’un club de motards de ce pays réussisse à s’exporter dans le monde entier. Est-ce leur statut de club hors-la-loi qui leur a permis de trouver des adeptes aux États-Unis ? Ou au contraire, est-ce leur discrétion qui a plu aux européens ? Les Road Knights mettent quand même près de 30 ans avant de quitter leur pays d’origine. Club de motards criminels, ils sont surtout connus pour des affaires s’étant déroulées à Invercargill, en Nouvelle-Zélande. Découvrons ces chevaliers bikers criminels aux couleurs rouge vif.
Sommaire
Origines du Road Knights MC
Le Road Knights MC né en 1979, à Timaru, en Nouvelle-Zélande. Cette création s’étend petit à petit à travers le pays, avant de conquérir la terre entière. Oui, les Road Knights finissent par arriver aux USA, terre maîtresse des motorcycle clubs ! Le nom de ce gang se traduit par « chevaliers de la route ».
La création en Nouvelle-Zélande
Le tout premier chapitre du club voit donc le jour à Timaru. L’idée, comme pour la plupart des moto clubs, est de se réunir entre amis pour rouler et discuter mécanique. Les membres fondateurs, dont David Kenbrooke fait partie, sont sûrement inspirés par les nombreux clubs qui existent déjà aux États-Unis. Ils sont aussi visiblement très attirés par les bikers criminels, car leur but est d’être reconnu comme un MC hors-la-loi.
Il faut attendre 1986 pour qu’un chapitre soit créé à Invercargill. Selon les rumeurs, le British MC, un club qui n’était pas considéré comme hors-la-loi, cesse ses activités et se fait patcher par les Road Knights. Cependant, certains membres ont préféré rejoindre le Damned MC, créant des conflits récurrents entre les deux clubs. Un 3e chapitre est fondé à Dunedin en 1995.
L’exportation tardive dans le monde
Il faut attendre 2012 pour voir les Black Knights prendre la route dans d’autres pays. Ils conquièrent d’abord un territoire proche de chez eux en se rendant en Thaïlande. Bangkok ne les intéresse pas au début, le MC préfère se rendre à Pattaya pour y ouvrir son premier chapitre international. Des motards finissent tout de même par créer un gang dans la capitale.
En 2014, les Pays-Bas accueillent les chevaliers dans un chapitre qui se crée à Alkmaar, en Hollande-Septentrionale. Il existe également une présence du MC à Amsterdam. Ce serait ensuite en 2015 que les Black Knights s’exportent sur le territoire américain, en fondant un groupe dans l’Ohio. Depuis, d’autres chapitres se sont ouvert aux États-Unis :
– à New York,
– à Chicago,
– en Pennsylvanie,
– en Californie.
Le dernier chapitre ayant vu le jour en 2021 se nomme le « Road Knights Nomad ».
Les Spécificités du Club
Il est difficile de trouver des informations sur ce moto club néo-zélandais, qui se fait très discret. Club de motards criminels, il n’est pas certain que les membres s’affichent avec le patch diamant 1 %. Une chose est cependant certaine, le Road Knights est un club hors-la-loi.
Les Road Knights à la télévision !
Discret, oui, mais pas tous les membres. Le vice-président, un des fondateurs du moto club, David Kenbrooke, a eu un rôle important à jouer dans l’expansion du groupe. Très doué en communication et en marketing, il a trouvé la technique imparable pour recruter de nouveaux membres et élargir son club. Lors d’un concert de rock diffusé en direct, le vice-président enfile un t-shirt aux couleurs du MC et brave la sécurité pour monter sur scène.
En 1990, à Invercargill, une bagarre éclate entre le MC et un gang de rue surnommé le Black Power. Les journalistes se rendent rapidement sur les lieux pour filmer et interroger quelques témoins. Grant Percy ne se prive pas pour répondre à leurs questions. Il s’agit du président du chapitre d’Invercargill, rien que ça !
Un club très discret
Les Road Knights ont été médiatisés, mais ils restent des motards plutôt discrets sur leurs agissements. Est-ce une façon d’éviter de se faire attraper par la police, comme c’est le cas de la plupart des clubs de bikers hors-la-loi ? Quoi qu’il en soit, il est difficile de raconter correctement leur histoire et leurs faits d’armes.
Certains chapitres sont tout de même présents sur les réseaux sociaux, d’autres possèdent des sites internet très peu fournis. Ces supports leur servent avant tout à poster des photos de leurs motos et de leurs vestes patchées.
Les Couleurs et le Code D’honneur du Road Knights MC
Ce MC se distingue par son amour de la couleur rouge. Les membres rident ainsi souvent à bord d’une moto de cette teinte. Tout comme le Black Pistons MC, les Road Knights portent une veste de motard noire. Celle-ci présente leurs patchs et leur logo.
Les patchs portés par les membres
La veste des chevaliers de la route se compose de ses 2 rockers en haut et en bas, de son logo et de son patch carré MC. Le rocker haut est d’un rouge pétant, stylisé comme les bannières présentes dans les œuvres du Moyen-Âge. Le nom du club y est écrit en noir, en caractères gras. Le rocker bas est identique, il indique la localité, le pays ou le nom du chapitre. Le patch MC n’est pas placé sur le côté droit, comme à son habitude. Il est placé entre le rocker haut et le logo des Road Knights. Sur le devant de la veste, certains riders portent des rockers en arc-de-cercle inversé avec un rappel du nom du MC.
Ils reprennent les coutumes d’autres motorcycle clubs en reprenant la devise du « forever » : « Road Knights Forever, Forever Road Knights » (Chevaliers de la route pour toujours, pour toujours des chevaliers de la route). Elle est abrégée en RKFFRK et peut se porter en patch sur le devant de la veste.
Le logo des Road Knights
Leur logo est à l’image de leur nom. Les Road Knights arborent en effet une tête de mort surmontée d’un heaume de chevalier. La visière est relevée, de sorte à laisser voir la tête du squelette. La pointe du casque est surmontée d’un tissu rouge, comme un fanion du club. 2 haches se croisent derrière la tête, elles comportent, elles aussi, des reflets rouges.
Ce logo reprend un des codes iconographiques les plus utilisés par les motards : la tête de mort. La mise en image du nom est aussi commune à beaucoup de MC, mais elle est faite ici avec beaucoup d’intelligence. L’aspect mortuaire et criminel est dissimulé sous la représentation chevaleresque. Les Road Knights sont avant tout des chevaliers de la route. Ils aiment le crime, certes, mais ils font en sorte de ne pas le montrer au premier abord.
Les couleurs des chevaliers
Les bikers chevaliers portent souvent un t-shirt, un pull ou un sweat rouge sous leur veste noire. Code couleur simple qui rappelle celles de leur logo et de leurs patchs. Il n’est pas rare de croiser des membres chevauchant une moto rouge, noire ou mêlant les 2 couleurs. Cependant, elles ne sont pas obligatoires. Certains membres possèdent des motos d’autres couleurs et sont parfaitement acceptés.
Accusations Criminelles et Justice
Peu présents dans les médias, les Road Knights sont tout de même reconnus pour quelques faits d’armes importants. Surtout liés au trafic de drogues et aux meurtres, les chevaliers ne font pas dans la demi-mesure.
Les attaques du MC
En 1987, à Invercargill, un membre du Damned MC est attaqué par des chevaliers de la route. Il trouve la mort lors du règlement de compte. L’investigation aurait retracé l’histoire pour conclure que les Damned avaient commencé cet affrontement. 3 membres des Road Knights sont accusés du meurtre. Ils seront finalement relaxés.
La même année, une bombe est déclenchée dans un des QG des chevaliers. Seul 4 membres étaient présent à ce moment-là, il n’y a donc aucun blessé. Cet acte serait peut-être une vengeance du Damned MC, à cause du meurtre de leur compagnon.
Une grande opération contre les Road Knights
Fin 2013, la police monte une enquête surnommée « Operation Crimson », dans la région d’Invercargill. Elle dure 10 mois et aboutit à 14 mandats de perquisitions permettant d’arrêter 17 personnes, dont la plupart sont des Road Knights ou liées aux chevaliers. Les forces de l’ordre saisissent de la drogue, des motos volées, des armes et près de 40 000 dollars en cash. Au terme de l’enquête, 195 accusations à l’encontre de ces 17 personnes sont dressées.
2 incendies dans les QG
En 2008, le lieu de réunion du chapitre d’Invercargill est incendié. Les membres d’un gang de rue, le Mongrel Mob, passent devant le bâtiment en flammes et se mettent à chanter des hymnes de joie. Ils sont délogés par la police qui trouvera ensuite 2 motos américaines sur les lieux du crime. Les motos sont attribuées à des membres des Road Knights, les propriétaires sont arrêtés, afin d’être entendus. 2 autres personnes seront arrêtés et interrogés dans cette affaire.
En 2020, c’est en Pennsylvanie, dans le canton de Hepburn, sur Heleeka Road, qu’un QG du MC brûle en pleine nuit. Heureusement, l’établissement est vide, les derniers membres s’y étant réunis un peu plus tôt dans la journée. Le bâtiment d’un étage s’écroule, emportant avec lui un bar, du matériel électronique et un peu d’équipement de moto. Les policiers mènent vaguement l’enquête. La cause de l’incendie semble pourtant être criminel, émanant certainement d’un règlement de compte entre gangs de motards.
Conclusion : des chevaliers discrets, mais toujours d’actualité
Le dernier chapitre des Road Knights ayant vu le jour en 2021, on peut dire qu’il s’agit d’un club encore très actif. Bien qu’ils se revendiquent comme bikers hors-la-loi, presque aucun de leur membre n’a été condamné pour des faits graves. Il est ainsi beaucoup plus facile pour eux de rider à travers les pays et de conquérir de nouveaux territoires.
Très actifs en Nouvelle-Zélande, les clubs américains, européens et thaïlandais sillonnent aussi les routes avec grande passion. Un livre sur l’histoire des gangs de motards en Nouvelle-Zélande, Patched: The History of Gangs in New Zealand, donne quelques détails sur des guerres intestines. Il relate notamment les conflits entre le Road Knights MC, le Devils Henchmen MC, le Damned MC, le gang Mongrel Mob et le gang Black Power.