Vous êtes plutôt style baroudeur, en cuir et grosses godasses ? Ou plutôt style années 80, avec santiags et bandana ?

Ne nous mentons pas. Chaque motard a déjà passé des heures devant la glace en se demandant comment il allait s’habiller. Veste hiver ou été ? Quel pantalon avec ? Bottes ou chaussures ? Le style sur la moto, d’accord, mais une fois le casque et les gants retirés, quel look privilégier ?

Si vous êtes motard, vous savez que le look passe après la sécurité. Mais quand même ! On peut être prévoyant et coquet ! Voici un guide pour orienter vos premiers achats d’équipement.

Oui, être motard, cela coûte cher. Le permis d’abord, puis l’équipement, la moto, les frais administratifs et d’entretien, le carburant. Vous allez devoir prévoir un budget conséquent pour tout ça ! D’autant que sur certains points, il ne faudra pas lésiner sur le budget. C’est le cas de l’équipement. Mais ce qu’il y a de bien avec l’équipement, c’est qu’il représente un poste qui peut être rapidement amorti ! Si l’on s’y prend bien et surtout… en avance.

Tous les motards expérimentés vous le diront. L’équipement, cela s’achète avant la moto ! Vous ne le savez peut-être pas, mais en moyenne, une première moto se garde 1 an ! En moyenne !

Votre équipement, lui, vous durera entre 2 et 10 ans. Si vous vous y prenez bien, vous pourrez vous équiper correctement pour un budget qui peut rester abordable. Mais il est fortement déconseillé de s’équiper à bas prix ou de ne pas s’équiper du tout.

Ne Dites Pas « JE VERRAI PLUS TARD »

Comme le dit le dicton : Une moto, ça se change. Pas un motard.

58% des chutes à deux-roues ont lieu lors des 3 premières années de conduite. Et, comme pour chez les automobilistes, ce sont les jeunes conducteurs qui ont le plus haut taux d’accidents.

Ce serait dommage de se blesser sous prétexte d’avoir économisé 100 ou 200 euros, non ?
Pourtant, un poignet cassé ou une cheville tordue peuvent vous handicaper des semaines voire des mois, donc vous empêcher de rouler à moto. Et sûrement vous obliger à acheter du matériel encore plus coûteux pour protéger deux fois plus votre membre fragilisé.

De plus, l’équipement moto doit être porté le plus tôt possible pour l’assouplir. Porter des chaussures ou des gants neufs avant de passer son permis ou avant un long trajet, c’est risquer d’être gêné, d’avoir du mal à passer les vitesses ou à freiner. Bref, il faut s’habituer à son équipement, en faire une seconde peau le plus rapidement possible.

Plus tôt vous aurez un équipement de qualité, mieux ce sera pour votre sécurité. Et mieux ce sera pour votre porte-monnaie. En effet, quoi de pire que de devoir racheter des gants quelques mois après s’être rendu compte que les premiers ne faisaient pas du tout l’affaire ?

Acheter trop rapidement de l’équipement premier prix, c’est jeter de l’argent par les fenêtres, car vous devrez très certainement vous rééquiper dans les mois à venir.

Pourtant, il existe des solutions pour économiser un peu d’argent au moment où vous ferez vos achats.

Occasion Or NOT ?

Bien sûr que l’on peut acheter son équipement moto d’occasion. Mais pas n’importe lequel.

Il est formellement déconseillé d’acheter un casque d’occasion ! Le vendeur ne vous dira sûrement pas si le casque a déjà connu une chute, même si c’est à hauteur de bras. Un casque peut tout à fait ne pas porter la trace d’une chute. Ou avoir été maquillé, un petit sticker et c’est reparti…

Selon une étude 2-roues Lab’ réalisée en 2012, 23% des motards ne changeraient pas leurs casques après un accident… Or, un casque qui a déjà chuté doit absolument être remplacé.

Attention également à l’état des vêtements que vous achetez d’occasion. S’ils sont troués, un peu déchirés ou abîmés, mieux vaut éviter. Un équipement fragilisé peut se rompre en cas de chute et ne pas vous protéger aussi efficacement que s’il était neuf.

Par contre, les mousses et les coques peuvent se changer sans problèmes sur des blousons d’occasion par exemple. De la même manière un bon blouson d’occasion, qui ne possède pas de protection dorsale, peut être complété par une protection seule, sous la veste. En plus, elles sont souvent plus efficaces et plus couvrantes que les protections intégrées aux blousons.

Et il n’y a pas que l’occasion dans la vie. Vous pouvez trouver de l’équipement de milieu de gamme très performant, pour des prix plus abordables. Des marques comme Bering, Revit ou Spidi ont largement fait leurs preuves et assurent des produits de qualité.

Traquez les soldes ! Sur internet ou dans votre magasin spécialisé, vous trouverez toujours de bonnes affaires lors d’un réapprovisionnement, lors d’un changement de saison ou de gamme.

Enfin, de nombreuses enseignes proposent également des packs « permis moto » ou « jeune motard » qui offrent des lots d’équipements avec d’excellents rapports qualité/prix.

T’as Le LOOK COCO !

Le plus important est de faire attention à l’aspect sécurité des équipements que vous achetez.

Vérifiez le respect des normes européennes de votre casque, vos gants et vos coques.

Mais ensuite, vous pouvez faire l’impasse sur l’esthétique, surtout si vous achetez vos équipements d’occasion. Ce n’est pas bien grave si votre casque n’est pas parfaitement assorti avec votre blouson. Tant qu’ils vous protègent tous deux en cas de chute. Et puis, une fois votre moto garée, et le casque à la main, personne ne remarquera votre manque de style !
Votre veste n’est pas assez chaude ? Attendez avant de faire les tiroirs à la recherche de sacs plastiques et de papier journal ! Achetez des sous-pulls, des cols-roulés, des sous-vêtements coupe-vent qui respirent. Cela vous coûtera sans doute moins cher qu’un nouveau blouson. Même s’il est conseillé d’avoir, à terme, un blouson d’été et un d’hiver, comme pour les gants.

Toujours question look, les bandes retro réfléchissantes, doivent représenter 150 cm2 entre la ceinture et les épaules. Si votre blouson n’a pas assez de surface retro-réfléchissantes, deux moyens d’y remédier : broder ou thermo-coller des visuels adéquats ou porter des brassards prévus à cet effet. Sinon, il y a toujours le fameux gilet jaune. Même Lagerfeld le porte avec classe ! Si vous n’aimez pas, et ça se comprendrait, pensez quand même à en avoir toujours un sous la selle, c’est obligatoire.

Mais revenons à notre sujet ! Vous vous demandez toujours quoi choisir comme premier équipement. Vous avez prévu un budget qui convient. Mais vous ne savez pas quel type de vêtement ou de protection privilégier ? Voici quelques pistes qui pourraient vous aider.

Pour votre Casque

Votre casque doit être neuf ! Si vous ne le faites pas tomber et si vous n’avez pas d’accident avec, vous pouvez le garder plusieurs années, tant que la mousse interne maintient efficacement votre crâne.

Il faut respecter deux choses : votre casque doit être homologué et la jugulaire doit pouvoir s’attacher. C’est la loi. Pour vérifier qu’il est homologué, recherchez le logo E entouré d’un cercle. A côté du E, un chiffre indique dans quel pays le casque a été homologué, il n’a pas d’importance.

Proche du cercle, vous trouverez une suite de chiffres commençant par 04 ou 05, qui indique qu’il respecte les normes européennes 22-04 ou 22-05. Puis une ou deux lettres, indiquant que la certification vaut pour un casque intégral (P), jet (J) ou modulable (P/J). Si vous le pouvez, évitez les casques mentionnant les lettres « NP » qui indiquent que, malgré l’homologation, le casque ne protège pas de manière optimale l’intégralité de la mâchoire.

Attention également aux bandes rétro réfléchissantes. Il est obligatoire d’en avoir 4 sur son casque, une de chaque côté. Sans cela, votre casque est considéré comme non homologué et vous risquez une amende ainsi qu’un retrait de points.

Petit conseil avant d’acheter votre casque, allez voir s’il a fait l’objet du sharp test (sharp.direct.gov.uk). Vous en saurez plus sur ses qualités et faiblesses.

Pour vos Gants

Le port des gants devrait être obligatoire à partir du 1^er janvier 2017. Et alors, il faudra vérifier qu’ils sont bien sous la norme « EN 13594:2015 », représentée par un pictogramme de motard entouré d’un carré. Sous ce dernier, le chiffre 1 ou 2 indique le niveau de protection offert par les gants. Et les lettres « KP » signifient qu’ils protègent également les articulations des doigts.

Si vous voulez être bien protégé, choisissez le niveau 2, qui vous assure une meilleure résistance à l’abrasion (8 secondes au lieu de 4 pour le niveau 1) ainsi qu’une protection plus efficace de votre poignet (rabat de 5 cm au moins contre 1,5 cm pour le niveau 1).

Cette nouvelle norme ne vérifie que la protection de la paume de la main ! Si vous souhaitez vraiment protéger toute votre main, optez pour des coques au dos des doigts et de la main.

Vos gants doivent impérativement avoir un système de serrage au poignet pour éviter de les perdre en cas de chute.

Enfin, il est préférable d’en avoir une paire pour chaque saison !

Pour votre Blouson

Pendant longtemps, le cuir a été l’élément identifiable de tous les motards. Aujourd’hui, avec les avancées scientifiques, les blousons en textile sont renforcés (Kevlar), étanches (Gore-Tex), respirants (Coolmax) et chauds (Polartec). Bref, ils n’ont plus rien à envier à leurs grands-parents en cuir et peuvent aussi se porter à la ville, en retirant les coques amovibles. Que demander de plus ? Vous avez le choix. Profitez-en pour vous équiper d’un blouson pour chaque saison afin de profiter du confort en plus de tout le reste. Par exemple, pour l’été, les blousons en polyester haute ténacité offrent une excellente résistance à l’abrasion et à la déchirure tout en étant légers. Mais certains puristes vous affirmeront que rien ne vaut le cuir, été comme hiver.

Pour votre pantalon

Pas trop fan du cuir ? Aujourd’hui, les équipementiers fabriquent des « Jeans moto », qui ressemblent à de simples Jeans, mais qui sont renforcés de Kevlar aux endroits clés, sans que ce soit trop visible. En plus, ils sont tout à fait abordables en termes de prix.

Les motards expérimentés déconseilleront les simple Jeans. Même s’ils offrent une protection minimale, ils n’ont aucun renfort au niveau des genoux, des hanches et des fesses, les trois parties postérieures qui sont le plus exposées en cas de chute.

Le top en matière de protection ce sont les sur-pantalons. Mais l’été, ils sont assez difficiles à porter…

Enfin, il faut également tester le pantalon de son choix sur sa selle. Le plus important étant de ne pas glisser sur la selle lors d’accélérations ou de freinages un peu appuyés.

Pour vos Chaussures

Les motards expérimentés prônent souvent le port de bottes de moto. La plupart s’est déjà pris une bécane sur la jambe ou a déjà chuté. Ils savent de quoi ils parlent. Les bottes ont le mérite de protéger à la fois les malléoles et les tibias. Et certaines se portent très bien à la ville !

Si vraiment vous ne supportez pas les bottes. Alors ne prenez pas de risques, optez pour des chaussures montantes, qui soutiennent les chevilles et protègent les malléoles. Si en plus elles sont coquées, avec des semelles épaisses, c’est mieux. Et là aussi, certaines marques se portent discrètement, tout en assurant confort et un minimum de sécurité. Quoi qu’il arrive, privilégiez la souplesse de vos chaussures, pour faciliter le passage des rapports.

Le Mieux, C’est de Prendre son Temps !

Avant de vous lancez, parcourez les forums de motards. Même si vous ne souhaitez pas engager le sujet, d’autres l’auront sûrement fait avant vous et vous pourrez trouver facilement des conseils à suivre quant à votre équipement.

Si vous en avez la possibilité, renseignez vous au maximum sur internet, avant de faire un achat d’équipement moto !

En magasin : vous aurez l’occasion de tester les produits. D’abord sur vous. Mais aussi, et surtout, sur votre moto. Le seul bémol : le prix ! ( les prix pratiqués en commerce traditionnel, souvent beaucoup plus cher, que sur le web )

Vérifiez la qualité de fabrication et de finition pour mettre en balance la sécurité et le style. Vérifiez les aspects pratiques en testant avec vos autres équipements et votre moto. Vérifiez enfin les réglages disponibles (doublures, aérations, pattes de serrage…) pour que votre sécurité aille de pair, avec votre confort.

Et puis rien ne vaut les conseils que vous pourrez recevoir des « vendeurs spécialisés » souvent eux aussi motards, qui seront vous aiguiller dans votre choix !

 

Vous allez passer votre permis moto ! Savez-vous qu’il vous faut un équipement obligatoire ?

Le jour de votre examen, l’inspecteur a l’obligation de vérifier la conformité de votre équipement. Si vous n’êtes pas correctement protégé, vous ne serez pas autorisé à passer l’examen. L’inspecteur peut annuler l’épreuve ou la reporter. Juste parce qu’il juge que vous n’êtes pas assez bien équipé. Comment éviter cette déconvenue ? Voici la liste des équipements que vous devriez porter.

Un Casque Homologué

Dans le droit français le casque est, pour le moment, le seul équipement obligatoire pour tout conducteur de 2 roues. Et il doit être homologué, c’est-à-dire marqué d’une norme NF ou CE.

La norme française (NF) est de plus en plus rare, mais toujours valide. Il s’agit d’une étiquette verte sur laquelle on peut lire « NF S 72.305 ».

La norme européenne est la plus répandue actuellement. Il s’agit d’un cercle à l’intérieur duquel se trouve la lettre « E », suivie du numéro du pays dans lequel l’homologation a eu lieu. Ainsi, la norme « E2 » désigne un casque homologué en France.
A côté, vous trouverez une suite de chiffres indiquant les normes respectées. Cette suite commence par « 04 » ou « 05 », indiquant le respect des normes « 22-04 » ou « 22-05 ». Les chiffres sont suivis d’un ou deux lettres. « P » pour le respect des normes d’un casque intégral. « J » pour celles d’un casque sans mentonnière. « P/J » pour l’homologation d’un casque modulable.

Bon à savoir, les lettres « NP » indiquent que le casque est homologué, mais qu’il ne protège pas la mâchoire de façon optimale !

Votre casque doit également arborer un élément rétro réfléchissant sur chaque côté. Soit 4 au total. Attention, certains équipementiers fournissent des autocollants à placer soi-même. La plupart du temps pour présenter un casque de manière plus esthétique. Pourtant, le fait de ne pas avoir les 4 éléments rétro réfléchissants équivaut à porter un casque non-homologué.

Enfin, il est utile de rappeler que votre casque doit être ajusté à votre boîte crânienne et que la jugulaire doit être attachée. Un casque qui ne vous tient pas correctement le crâne, qui bouge ou qui n’est pas attaché ne vous protègera pas correctement en cas de chute.

L’inspecteur vérifiera que votre casque est bien ajusté et qu’il est homologué. Il vérifiera aussi que la visière est en bon état et vous assure une bonne visibilité.

Des Gants Renforcés

Sachez que le port obligatoire de gants entrera en application courant 2016. Autant prendre des mesures maintenant et vous équiper de gants respectant la dernière norme, numérotée « EN 13594:2015 ».

Les qualités offertes par les gants étaient jusqu’à présent délicates à observer et les certifications laissées un peu à la bonne volonté des équipementiers. A partir de 2016, les normes à respecter seront aussi strictes que claires à comprendre pour les utilisateurs.

Pour savoir si votre gant respecte la norme « EN 13594:2015 », il suffit de vérifier la présence d’un pictogramme de motard, à l’intérieur d’un carré, sous lequel apparait un chiffre et parfois deux lettres.

Le chiffre indique le degré de protection du gant. « 1 » pour le premier niveau. A ce stade le gant recouvre votre poignet au moins 1,5 cm sous la base du pouce et il assure une résistance à l’abrasion de la paume de 4 secondes.

Le second niveau de protection est signalé par un « 2 ». Ici, le gant recouvre alors votre poignet au moins 5 cm sous la base du pouce et confère une protection de la paume à une abrasion de 8 secondes. A titre informatif, 7 secondes d’abrasion correspondent généralement à une chute à 110 km/h.

A ne pas négliger, la présence des lettres « KP » indique que le gant vous offre également une protection des articulations des doigts.

Lors de vos prochains achats, pensez-y, le seul marquage « CE » ne suffira plus à assurer le respect de la norme « EN 13594:2015 ».

En plus des renforts et protections, les gants doivent être munis d’une patte de serrage qui doit résister à l’arrachement en cas de chute. En effet, à quoi sert d’avoir des gants si c’est pour les perdre à l’impact ? Le système de fermeture au poignet s’ajoute donc à la norme de protection.

Un inspecteur pointilleux peut vous demander de présenter deux paires de gants (une pour l’été et une pour l’hiver). Il pourra également vous demander de lui expliquer l’utilité de vos gants. Ce à quoi vous lui répondrez qu’ils servent à vous protéger des chutes, mais aussi des chocs, des projections, des impacts d’insectes et du climat (froid, intempéries…).

Un Blouson ou une Veste de Moto

Aujourd’hui, la quasi-totalité des vestes ou blousons de moto sont équipés de protections aux coudes, aux épaules et au dos. Ces protections sont amovibles. Vous pouvez donc, lors de votre achat, vérifier qu’elles suivent les normes CE de protection.

Ces normes sont numérotées « EN 1621-1 » pour les coques protégeant les épaules et les coudes. Et « EN 1621-2 » pour les protections dorsales.

Ces protections subissent des tests à la fois concernant leur résistance à l’abrasion, leur résistance aux chocs mais aussi quant à la force résiduelle qu’elles redistribuent aux parties du corps qu’elles sont censées protéger.

Pensez à vérifier la protection dorsale de votre blouson. Car c’est souvent celle que les équipementiers délaissent au profit d’une meilleure protection des coudes et des épaules. Vérifiez qu’il ne s’agit pas d’une simple plaque de mousse qui pourrait se déchirer trop facilement.

Lors de votre examen, l’inspecteur ne vérifiera pas la conformité de vos protections aux normes européennes. Mais il contrôlera sûrement la présence de coques et de protection dorsale de votre blouson.
Attention, la simple présence de ces éléments de protection ne suffit pas à rendre votre blouson conforme. Ainsi, une veste ayant déjà des griffures, des trous ou une déchirure pourra ne pas être considérée comme conforme par l’inspecteur.

Un Pantalon Digne de ce Nom

Pantacourts, shorts et bas de survêtement sont formellement interdits à moto. Ils ne vous offrent aucune protection. Pire, les textiles synthétiques risquent d’aggraver les blessures.

Aujourd’hui, la protection minimale acceptée est le port de Jeans, qui offrent une résistance acceptable à l’abrasion. Un inspecteur vous laissera donc passer l’examen si vous êtes en Jeans.

Évidemment, les Jeans déjà élimés de manière industrielle, les Jeans troués ou déchirés peuvent ne pas être acceptés par un inspecteur pointilleux. En effet, ils protègent moins et sont plus sujets à la déchirure en cas de chute.

Les motards expérimentés vous conseilleront toujours de porter des pantalons en cuir pour bénéficier d’une meilleure résistance à l’abrasion. Et renforcés au niveau des genoux et des hanches. Ces protections doivent de préférence suivre les mêmes normes que celles utilisées pour les coudes et les épaules : « EN 1621-1 ».

Des Bottes Ou des Chaussures Montantes

Entorses, torsions, fractures. Les pieds sont souvent les premiers à être malmenés en cas de chute, même à petite vitesse. La cheville, notamment, est l’élément du pied le plus exposé. C’est pourquoi il est important de porter des bottes ou des chaussures qui la protègent et la maintiennent correctement.

Les bottes en cuir ou les bottes de moto permettent à la fois la protection des malléoles et du tibia, ce qui n’est pas négligeable. Et certains motards les privilégient pour éviter les lacets, qui peuvent s’accrocher aux repose-pieds par exemple.

Pour les chaussures, privilégiez des marques solides comme les Caterpillar, Doc Martens, Timberland. Des chaussures de sécurité ou de bonnes chaussures de marche peuvent également faire l’affaire.

Peu importe la marque ou le style, des chaussures montantes (jusqu’au-dessus de la cheville) suffiront la plupart du temps à un inspecteur pour vous laisser passer votre permis. Mais n’essayez pas de passer l’examen en chaussures basses ou en baskets, cela ne suffira pas.

Demandez Conseils

Si toutes ces explications ne vous suffisent pas ou que votre inspecteur n’est pas trop regardant, voici quelques chiffres qui devraient vous convaincre de bien vous équiper.

70% des conducteurs de deux-roues sont déjà tombés au moins une fois. Et la moitié se sont blessés lors de cette chute.

58% des chutes ont lieu lors des 3 premières années de conduite.

Ces chiffres, issus de l’enquête TSN « les chutes à deux-roues » datant de 2014, sont assez explicites.

Un inspecteur ne vous demande pas de vous équiper juste pour passer l’examen le jour J.

Si cette précaution est prise, c’est pour s’assurer qu’une fois le permis en poche, vous aurez l’équipement nécessaire pour les mois, voire les années à venir.
Il s’agit plus de votre sécurité sur le long terme, que d’un contrôle administratif ponctuel. Et vous faire prêter de l’équipement juste pour pouvoir passer votre permis moto est fortement déconseillé.

Dans la même veine, ne vous équipez pas la veille de votre permis ! Des chaussures ou des gants neufs pourraient vous handicaper. Pensez à porter vos chaussures, gants et vestes plusieurs jours avant l’examen, pour ne pas être gêné ou coincé le moment venu.

Si vous ne savez pas quoi faire, votre moniteur, vos collègues motards et parfois même l’inspecteur vous conseilleront sur l’équipement que vous devrez porter le jour J et durant votre vie de motard.

N’hésitez pas à demander conseils également en magasin. La plupart des vendeurs étant eux-mêmes des motards, ils vous conseilleront et vous parleront de leurs propres expériences.

Acheter son équipement moto dépend de deux situations : vous avez déjà une moto, ou vous vous apprêtez à en acheter une.

Acheter son équipement moto pour passer le permis.
Si vous n’avez pas encore de moto, et que vous êtes en train de prendre des leçons de conduite, achetez déjà votre casque. Choisir son casque moto n’est pas si facile. Il existe plus de 200 marques sur le marché, chacune proposant plusieurs modèles ! Citons 100 %, Zolki, AGV, Airborn, Alpinestards, Bering, Castrol, Falco, Shoei, Stormer, Vemar, Icon… et bien d’autres.

Agissez par élimination.

Si vous êtes scootériste, intéressez-vous aux jets et aux jets à visière. Ils sont pratiques en ville et offrent un bon champ de vision. Ils sont aussi légers, faciles à enfiler et à enlever.
Si vous allez conduire en ville et sur routes, optez pour le casque modulable, à la fois jet et intégral. Si vous allez rouler surtout sur route, choisissez le casque intégral, avec mentonnière munie d’une prise d’air. Sachez aussi que le casque blanc, muni de bandes réfléchissantes, vous offre une sécurité supplémentaire.
Un casque doit vous protéger du froid, de la chaleur, du vent, de la pluie, des insectes, des gravillons, et de l’aveuglement par des flashs. Il faut donc vérifier les prises d’air et les points d’aération. Si vous le pouvez financièrement, le casque avec airbags homologués vous offre la protection maximale actuelle. La visière double est bien plus efficace contre la buée que la visière simple. Si vous en prenez soin et ne la placez jamais près d’une source de chaleur, votre visière peut durer plus de deux ans.
Lorsque vous savez quel type de casque vous convient, raisonnez en terme de sécurité et de budget.
Vous pouvez aussi vous rendre dans un magasin, pour vous familiariser avec les différents types d’équipement. Et bien sûr, consultez les différents sites, pour avoir une idée des avantages du cuir par rapport aux vêtements textiles. Regardez aussi les bottes, les bottines, et les chaussures homologuées moto.
Si vous en avez la possibilité, faites-vous prêter par un ami les bottes, les gants, le blouson et le pantalon. Pourquoi ? Cela vous permettra de vous faire une idée du type de vêtements qui vous conviennent. Vous devez être en sécurité, à l’aise, et vous plaire dans votre équipement. N’hésitez pas à interroger vos amis motards et scootéristes, ils se feront un plaisir de répondre à vos questions.
Mais très vite, il vous faudra un équipement personnel, puisqu’il est obligatoire pour passer le permis moto. Vous allez entrer dans un univers complet et complexe, l’univers de la moto. La moto vous permet d’accéder à davantage de liberté, mais implique aussi des contraintes. Et ces contraintes, à leur tour, impliquent des dépenses.
Après le casque, choisissez vos gants, puis votre blouson, vos bottes, et enfin votre pantalon. Certains pantalons en toile de denim, renforcés avec des aramides, sont un bon compromis pour une conduite essentiellement urbaine.
Acheter votre propre équipement un mois avant de passer le permis moto vous permet de le « faire » à votre corps et à votre façon de vous déplacer. Le cuir, et certains renforts textiles, peuvent être un peu rigides au début. Il serait dommage d’être gêné par vos gants ou vos bottes quand vous serez sur le plateau.

Acheter un équipement moto si vous avez déjà une moto.

Il s’agit là d’un renouvellement partiel de votre équipement, à moins que vos moyens vous permettent de tout renouveler d’un coup. Si vous changez seulement une partie de l’équipement moto, vous pouvez faire de bonnes affaires en comparant les prix, en attendant les soldes, et en repérant les fins de série à prix sacrifié. Par exemple, vous pouvez trouver un blouson cuir Zolki, de très belle qualité, aux très bonnes finitions, pour un prix vraiment concurrentiel, ou en promo à 130 euros. Dans ce cas, pas la peine d’attendre les soldes ! Un blouson Dainese peut atteindre 350 euros. Vérifiez toujours la qualité des protections pour ne pas avoir de mauvaises surprises en cas de chute.
Les autres points à vérifier sont : la qualité des coutures, l’étanchéité des poches et des ouvertures, et la facilité de fermeture du bas des manches, du bas des jambes du pantalon, et des gants. Votre équipement doit être assez flexible pour s’adapter à votre morphologie.

Pour économiser.

Le principe est d’acheter à contre-saison. Choisissez votre équipement été à la fin de l’été, et votre équipement hiver à la fin de l’hiver, pour bénéficier des meilleures affaires. Même si vous devez surfer un week-end entier pour économiser 300 euros, ça vaut vraiment la peine.

La Kustom Kulture est un mouvement d’origine américaine : custom culture signifie culture personnalisée. Chacun peut apporter ses propres idées, qui se diffusent ensuite dans la communauté. La Kustom Kulture a une dimension culturelle et esthétique. C’est un style de vie, une façon de s’habiller, de se tatouer, d’embellir sa voiture ou sa moto, et de vivre de manière originale.
Une des raisons de la naissance de la Kustom Kulture est que les constructeurs automobiles américains ont mis au point des voitures à boîte de vitesse automatique. Pour retrouver le plaisir de conduire, les jeunes amateurs de rock’n’roll ont alors organisé des courses de rues, en se défiant. Comme ils manquaient d’argent, ils utilisaient souvent des Ford modèles T ou B, ou des Ford 1948, puis des V8. C’étaient des voitures assez massives. Il fallait les alléger pour avoir une chance de gagner. Les amateurs de Kustom Kulture sont donc devenus de bons mécaniciens et carrossiers, pour mettre au point leur hot rod. Une hot rod est une voiture américaine très grande, comme cela se faisait avant les années 70, mais modifiée pour améliorer son aérodynamisme. Le mot hot rod dérive peut-être de roadster, un spider ou spyder deux places, sans toit ni pare-brise arrière, pour en alléger le poids. Une rat rod est une voiture « brute de décoffrage », sans fioritures hormis les décorations. A priori, quand on les voit à l’arrêt, on a l’impression qu’elles sont bonnes pour la casse… mais quand on les voit prendre le départ de la course, on change vite d’avis !
Ce même mouvement, d’indépendance et de personnalisation anime également les motards. La Kustom Kulture Moto fait référence aux chevauchées fantastiques des motards, à l’univers Harley et aux pin-up des années 50. Bref, tout ce qui permet de sortie de l’anonymat des motos de série. Cette culture se divise en plusieurs tendances, les choppers, les bobbers, ou les café racers. Le point commun, c’est que les motards cherchent eux-mêmes le moyen de personnaliser leur moto, à la fois d’un point de vue technique et esthétique. Les moteurs peuvent être ajustés pour produire les meilleures performances, notamment lors des reprises. La moto peut aussi être embellie par des poignées, des boulons de plaque d’immatriculation, une fixation de selle, un pot d’échappement original, et des cache-feux arrière. Une boîte à outils en cuir, belle et pratique, complète l’équipement.

Esthétique de la Kustom Kulture Moto.

On peut se plonger dès le matin dans l’univers motard en buvant son café dans un mazagran décoré de motifs moto. Puis on peut continuer en se rasant avec un blaireau et du savon à barbe spécialement customisé. Le motard peut ensuite s’habiller de la tête au pied dans un style Kustom Kulture Moto : casque, chemise en coton ou en kevlar, pantalon, casquette, t-shirt, blouson et ceinturon en cuir, jeans en denim ou en kevlar, sweat-shirt, bretelles, lunettes de soleil, masque, bonnet et baskets.
Le tatouage joue un grand rôle dans la Kustom Kulture Moto : oiseaux, fruits, toiles d’araignées, crânes, serpent, tikis (déesse polynésienne de la virilité et de la fécondité), divinités exotiques, logos célèbres, ou jolies filles.
Pour admirer la créativité des bikers et la performance de leur engin, vous pouvez assister à une fête de Kustom Kulture Moto, comme le Béthune Rétro, le Bottrop en Allemagne, et plusieurs aux États-Unis. Ces rassemblements de hot rod et de rat rod sont l’occasion de montrer sa moto, et d’admirer celle des autres pendant les courses de dragsters, sur fond de concert rockabilly ou de psychobilly. Elvis Presley n’est jamais loin. Certains motards sont également amateurs de punk hardcore, de techno ou de métal. On peut donc dire que la Kustom Kulture Moto est un mouvement composite, mais disposant d’une très forte identité collective.

Pour bien s’équiper contre le froid en moto, les fabricants proposent une pléthore de vêtements et d’accessoires, plus ou moins techniques. Les dernières avancées ont apporté des améliorations sur les systèmes d’aération, les membranes étanches, les tissus respirants, la combinaison de matériaux souples et rigides selon les zones à couvrir, et les systèmes de chauffage.

Comment s’y retrouver ?

Pour tout savoir sur les équipements moto hiver, voici quelques informations utiles.
Il faut d’abord tenir compte d’un élément fondamental : la vitesse. Scientifiquement parlant, plus vous roulez vite, plus vous avez froid. La température que vous ressentez en tant que piéton, scootériste et motard est différente. Plus vous roulez vite, plus vous devez vous protéger du froid. Si vous marchez sans ressentir le froid en ville à une température de 0°, et que vous enfourchez votre moto pour atteindre les 100 km/h, cette sensation de confort disparaîtra vite. Il vous faut un équipement moto hiver spécifique.

Bien choisir les gants moto hiver.

En hiver, les gants moto sont un achat très important. Autant vous pouvez supporter d’avoir froid pendant quelques minutes, autant vos mains ne le supporteront pas. Elles doivent absolument rester au chaud. Paradoxalement, les doigts gelés provoquent une sensation de brûlure, douloureuse et surtout très handicapante pour la conduite. Des mains engourdies ralentissent vos réflexes, ce qui pourrait vous faire perdre une fraction de seconde en cas de freinage d’urgence. Si, par exemple, un enfant en ville, ou un cerf dans la forêt déboule brusquement, vous ne pouvez vous permettre d’avoir les mains ankylosées.
En inter-saison, des gants d’été avec des sous-gants de soie ou de matière isolante pourraient suffire. Mais en hiver, c’est tout simplement impossible.
Essayez vos gants avec votre blouson ou veste moto hiver. Il ne faut pas les choisir trop courts, pour ne pas exposer vos poignets au froid. Les gants doivent recouvrir le bas de la manche du blouson et une partie du bras. Il est très pénible, et dangereux, d’avoir les poignets glacés. Vérifiez aussi ce que vous ressentez au niveau des poignets, s’ils bougent facilement ou s’ils vous gênent. Vous devez être à l’aise, et ressentir les commandes et le guidon.
Vos doigts ne doivent pas arriver en butée contre les gants. Mieux vaut laisser un peu d’espace. L’air servira d’isolant. Des mains boudinées dans des gants trop étroits exposent au froid.
Pour les femmes qui portent des ongles longs, il faut souvent choisir la taille au-dessus, pour que les gants restent confortables.
Les gants 100 % existent toujours, et resteront toujours très pratiques et élégants en ville. Mais les gants moto hiver ont aussi bénéficié d’évolution technique, et sont équipés de nombreux systèmes favorisant l’évacuation de la transpiration, et la conservation de la chaleur. Aujourd’hui, vous pourriez trouver des pads en cuir et de la mousse de haute densité sur le dessus. Les coques de protection des métacarpes sont en matériaux composites ou en carbone. L’extérieur peut être majoritairement du cuir de vachette ou de chèvre, avec des empiècements en daim, et des bandes molletonnées. L’intérieur est généralement synthétique.
Les textiles, même s’ils sont moins résistants à l’abrasion que le cuir, doivent être étanches et sécher rapidement.
Attention à l’épaisseur de vos gants moto hiver, qui peut réduire votre sensibilité. Vos paumes doivent rester sensibles aux sensations du guidon, et vos doigts agiles, pour piloter et freiner. Les manchettes doivent bien recouvrir la veste.
Vous devez pouvoir enfiler et enlever facilement vos gants, comme chacun de vos vêtements.

Autres points importants à vérifier pour vos gants moto hiver.

L’indice et le pouce doivent être adaptés aux écrans tactiles. L’idéal est de disposer d’une raclette sur les index, en velours ou en synthétique, pour racler votre visière. Le pouce et l’index doivent être adaptés à l’écran de votre mobile ou tablette. Si vous devez vous arrêter pour passer un coup de fil ou consulter votre messagerie, vous pourriez ainsi garder vos gants. Les paumes doivent être munies de structures antidérapantes et de barrettes siliconées. Un renfort auriculaire et une patte anti-glissement sont des plus indéniables.
Le serrage de la manchette se fera souvent par système de type Velcro ®, mais vérifiez sa qualité. Des produits bas de gamme peuvent perdre vite leur efficacité quand ils sont exposés à la neige. Un bon élastomère de sûreté ou un bon stretch sur les poignets gardera longtemps ses qualités de serrage.
Vérifiez la présence d’un soufflet anti-infiltration et anti-ruissellement. La manchette doit permettre un enfilage facile du second gant, quand vous avez déjà enfilé le premier. Les protections intégrées doivent rester bien en place.
Vérifiez aussi que la doublure ne se retourne pas quand vous retirez vos gants moto. Souvenez-vous que vous n’allez pas les retirer dans le confort d’un magasin, mais au péage de l’autoroute par un froid polaire… Remettre la doublure en place en ayant les doigts gelés devient vite exaspérant. L’idéal serait une doublure anti-twist, pour pouvoir enfiler vos gants si vos mains sont humides ou mouillées. La doublure doit aussi sécher rapidement, si vous faites un halte. Sur ce point, les matériaux synthétiques l’emportent sur les matériaux naturels.
Enfin, vérifiez les coutures. Le mieux, ce sont des doubles coutures, bien isolantes.
Vous pouvez aussi tester vos sensations dans des gants moto d’hiver trois doigts.

Avec quoi sont fabriqués les gants moto hiver ?

Les gants sont des accessoires très complexes, qui font appel à des techniques traditionnelles comme le cuir pleine fleur, mais également à des technologies de pointe. Aujourd’hui le cuir de chèvre est fréquent, parce que plus souple que le cuir de vachette. Le cuir de chèvre est aussi un excellent isolant. Le cuir de kangourou est surtout utilisé en pilotage sportif.
Les gants sont donc majoritairement des assemblages de cuirs et de diverses matières synthétiques.

Comment sont fabriquées les doublures gants moto hiver ?

Les fabricants de gants moto hiver sont confrontés à de nombreux défis techniques : ils doivent choisir des matériaux légers, souples, isolants, et résistants. Et ces défis sont les mêmes pour les doublures des gants. Les ingénieurs des équipementiers doivent aussi permettre à la transpiration de s’évacuer, tout en empêchant la pluie d’entrer. À ces défis techniques, ils apportent un grand nombre de réponses, qui se reflètent dans le choix disponible.
Les doublures font essentiellement appel à des matériaux modernes ou techniques : néoprène, polyuréthanne, polyamide, polaire, nylon, polyester, silicone, peau chamoisée, fourrure synthétique ou naturelle, et soie. Les gants moto hiver les plus techniques disposent d’une membrane en aluminium ou d’un film en latex. Si vous avez tendance à être frileux, ce type de gants moto hiver peuvent être un très bon choix.

Bien choisir ses sous-gants moto hiver.

Vous aurez sans doute besoin de sous-gants, qui apportent un confort supplémentaire. Les sous-gants laissent la place à une fine couche d’air entre eux et les gants, ce qui facilite l’isolation. Il faudrait les acheter avant d’acheter vos gants, pour l’essayage. Certains sous-gants, comme les sous-gants en soie, peuvent être également portés en guise de gants, quand il ne fait pas trop froid.
La taille idéale des sous-gants moto hiver, c’est quand ils épousent parfaitement vos mains, formant comme une seconde peau, et que vous pouvez bien écarter les doigts.

Bien choisir son casque moto hiver.

Plus votre casque est couvrant, mieux il vous protégera du vent glacé, de la pluie et de la neige. Les deux meilleurs modèles de casque moto hiver sont le casque intégral et le casque amovible, si vous le portez fermé. Si vous roulez en ville et que vous choisissez un casque jet, optez pour une longue visière.
La buée peut vite devenir un problème majeur. La visière anti-buée pinlock est dotée d’un double écran, selon le principe des doubles vitrages. Mieux vaut choisir uniquement parmi les casques à double visière, pour ne pas être obligé d’ouvrir la visière pour éliminer la condensation.
Si vous n’avez pas l’habitude, demandez au vendeur d’installer la visière. Cette visière vous durera jusqu’à deux ans, mais finira par se dégrader et devra être changée.
Comme tous les matériaux composites, votre casque ne doit pas être laissé au soleil ou près d’un radiateur. Un joint endommagé favorise la condensation.
Un casque équipé de prises d’air sur la zone frontale et la mentonnière, et de sorties d’air à l’arrière, réduit considérablement la buée.

Bien choisir sa combinaison ou son blouson moto hiver.

Pour avoir chaud, l’idéal est de porter plusieurs couches de vêtements, comme les skieurs. En principe, il faudrait trois couches. La première couche est la couche technique, par exemple un caleçon de ski super fin ou un caleçon en coton, et un maillot de corps technique. La seconde couche est la couche thermique, un vêtement plus épais et renforcé. Cette seconde couche pourrait être, par exemple, un pantalon en cuir cordura, ou un jeans renforcé, ou un jeans armé si le budget le permet, et un blouson. Ensuite, une troisième couche anti-pluie et anti-vent. Quand il pleut ou qu’il neige, les risques de glissade sont plus hauts, mais la pluie ou la neige réduisent l’abrasion. En revanche, quand il fait beau, les risques de glissade sont plus bas, mais plus douloureux : il faut donc toujours porter un vêtement anti-abrasion.
En hiver, rien ne remplace la combinaison motard intégrale, ni le blouson et le pantalon. Le froid engourdit et fatigue, et il est très désagréable de rouler en claquant des dents… Les combinaisons en cuir donnent toutes un look motard, très classe. Leur coût est relativement élevé, mais reste très abordable, si l’on pense qu’elles serviront pendant dix ou quinze ans. Les matériaux, en cuir ou en synthétique, doivent résister aux intempéries, à la pluie et à la neige. Pour vous aider à choisir, demandez-vous quel sera l’usage le plus fréquent de votre moto en hiver. Si c’est en ville, le blouson ou la veste cuir peut suffire. Si c’est sur route, la combinaison motard intégrale serait parfaite.
Si vous préférez un blouson, ils sont également très beaux, confortables, chauds et techniques.
La veste moto hiver est un bon choix, plus polyvalent que le blouson, mais un peu moins adapté à l’hiver rigoureux. En effet, un blouson cuir moto hiver doit disposer de nombreux points de serrage pour éviter les prises au vent et le gonflement dû à la vitesse. Vérifiez le col, la taille et le bout des manches.
La fermeture éclair est préférable aux boutons, qui sont autant de prises d’air. Ou alors, choisissez un blouson polyvalent avec boutons, mais avec un rabat zippable. Idem pour les poches. Si elles sont à boutons, il faut un rabat zippable par-dessus, pour garder vos documents ou affaires personnelles au sec. Vérifiez aussi la qualité de la fermeture éclair, pour éviter qu’elle ne se coince au moment de montrer vos papiers aux motards de la gendarmerie…

Sécurité passive en moto en hiver.

En hiver, la luminosité est moindre. Vous devez donc être plus visible. Pensez à essuyer vos phares et vos feux arrière quand le temps est gris. Vous pouvez rajouter des inserts réfléchissants. Généralement, ils sont déjà intégrés dans votre équipement. Mais si les vêtements que vous portez exceptionnellement ne sont pas des vêtements de moto, pensez à enrouler votre buste d’une bande réfléchissante, vendue en petits rouleaux. Par temps de brouillard, n’hésitez pas à porter un brassard fluorescent, ou, mieux encore, ajoutez-y une lampe rouge clignotante qui se fixe au bras. Pensez au nombre de mètres que parcourent les automobilistes en une ou deux secondes. Plus les conducteurs vous voient tôt, mieux c’est pour vous. Les inserts fluorescents ne sont pas seulement des décorations, ils améliorent votre sécurité passive.
Vérifiez aussi les coques de protection et les ouïes d’aération de votre combinaison. Votre équipement ne doit pas se transformer en sauna… ce qui gênerait votre conduite.

Combinaison de pluie moto et scooter.

Vous pouvez trouver une isolation étanche, à un prix abordable. Mais ce type de capes recouvrantes est plutôt réservé aux usages urbains ou péri-urbains. Ce sont des matières de type k-way, donc qui ne respirent pas. Si vous avez un usage intensif de votre moto, mieux vaut les éviter, car vous risqueriez de transpirer, malgré un froid glacial, et la protection contre les chocs serait nulle.
Les anoraks peuvent dépanner mais, comme ils ne sont pas vraiment prévus pour la moto, ils ont tendance à gonfler. Avouons quand même qu’un pull, un anorak et une cape synthétique ou un ciré rendent bien des services. Surtout le ciré. Si vous avez le choix, achetez toujours une couleur vive, pour rester visible, plutôt que du bleu marine ou du noir. Après les bandes fluo, les matériaux réfléchissants et les tissus réfléchissants seront sans doute dominants dans les vêtements moto de l’avenir.
Et les tabliers moto ? Les tabliers moto sont une bonne option, pour les scootéristes et parfois pour les motards. Vérifiez que votre tablier moto est équipé d’une ouverture du côté de la trappe à essence. Il faut prendre le temps de bien l’accrocher, pour qu’il ne soit pas en contact avec le moteur.

Bien choisir son pantalon moto hiver.

En hiver, oubliez le jeans, sauf si vous y ajoutez un caleçon long ou un sous-pantalon. Le jeans protège mal du froid, à la différence du cuir. Si vous êtes déjà sorti par – 10 ° en jeans, vous avez vite constaté que vos cuisses devenaient très douloureuses. Même un jean renforcé en Kevlar ® ou avec un autre aramide ne peut rivaliser avec un pantalon moto hiver en cuir. En revanche, un pantalon en jeans renforcé par du kevlar pourrait suffire par froid modéré ou par temps pluvieux, à condition que vous y ajoutiez un sur-pantalon pluie. Vérifiez que le pantalon est équipé d’une fermeture éclair, pour que vous puissiez l’attacher au blouson, et pour éviter le froid dans le dos.
Choisissez si possible un jeans motard, avec renforts aux genoux, aux tibias et aux hanches, ou un pantalon en cuir renforcé. Pour les longs trajets, vous pourriez aussi vous équiper de genouillères articulées.
Pour la longueur du pantalon, pensez que vous serez en position assise. Il faut le choisir un peu plus long que d’habitude. Le bas du pantalon doit protéger vos chevilles des éclaboussures. Les soufflets doivent être assez larges pour couvrir vos bottes ou vos chaussures, et se serrer facilement.
Vérifiez la facilité d’enfilage et la souplesse de la doublure. Le mieux, comme pour le blouson, est une doublure amovible. Vous pourrez l’utiliser à l’inter-saison.

Pulls pour moto hiver.

Si vous avez un bon vieux pull en pure laine vierge, c’est le moment de le ressortir du placard, à condition que les mailles soient assez serrées. Un pull ou une veste en polaire on en néoprène est aussi efficace. Mais ce sont plutôt des solutions de dépannage, ou pour des déplacements occasionnels. Si votre budget ne vous permet pas d’acheter un équipement moto hiver complet pour l’instant, le pull polaire peut être une bonne alternative sous un blouson en cuir. Les polaires sont légers et chauds, et leur prix est abordable. Ils durent longtemps. Même quand ils seront usés, ils vous serviront à la mi-saison pour couper du bois, vous promener dans la campagne, aller admirer les falaises bretonnes, la côte normande, ou les vignobles alsaciens…
Vous pourriez par exemple porter un t-shirt en coton épais, un polaire, et un blouson ou une veste moto hiver. Si vous le pouvez, remplacez le t-shirt par un maillot technique. Enfin, la soie est un excellent isolant. Si vous avez une chemise en soie, c’est le moment de l’utiliser.

Bien choisir ses bottes moto hiver.

Les bottes sont un autre équipement important. Vous ne pouvez vous permettre d’avoir froid aux pieds et de les laisser s’engourdir, pour une question de sécurité, comme pour les gants. Choisir un modèle de bottes racing ou route pour l’hiver ? Tout dépend de votre usage de la moto. Les modèles de bottes de type racing protègent généralement bien des chocs, grâce à leurs sliders latéraux. De leur côté, les bottes route ou touring isolent mieux contre le froid.
Vérifiez si les membranes étanches en tissu respirant sont présentes. Elles vont nettement améliorer le confort de vos pieds.
En revanche, oubliez les chaussures de ville, les bottines et les bottes de pluie. En cas d’urgence, si vous n’avez pas le choix, ou pour de brefs déplacements, vous pourriez les utiliser, mais en ajoutant des sur-bottes, qui vous apporteront un minimum de protection thermique, mais quasiment aucune sécurité.

Veste ou blouson moto hiver ?

En hiver, il faut bien reconnaître que le cuir reste le matériau souverain. Même si les blousons en textile sont très techniques, le cuir présente l’avantage de bien isoler contre le froid, et d’avoir une résistance passive élevée à l’abrasion. Mais, pas plus que pour les gants, le blouson 100 % cuir n’existe plus depuis longtemps. Car au blouson s’ajoutent des coques de protection, et des aérateurs techniques en matériaux composites.
Le blouson garde ses inconditionnels, pour son look et son aspect pratique et polyvalent. Selon la nature des zones à protéger, le textile ou le cuir sera utilisé. Mieux vaut privilégier le blouson avec doublure thermique, qui se place avec une fermeture éclair. La doublure doit être intégrale, donc couvrir la face interne des bras. En ville, si votre blouson et votre pantalon sont bien chauds, vous pourriez vous contenter d’une surcouche anti-pluie et anti-vent. Vérifiez aussi les inserts. Ils doivent être étanches, comme les ouïes d’aération et les poches.
La veste moto couvre mieux que le blouson, notamment le bas du dos et les hanches, si votre moto se penche dans les virages.
Blouson ou veste moto : col haut ou court ? Tout dépend du casque que vous utilisez. Si vous portez un casque intégral, essayez votre blouson ou veste moto en le portant. Si vous avez du mal à supporter le col, s’il vous gêne, optez pour un col plus court.
Dans ce cas, intéressez-vous aux plastrons, cagoules et tours de cou. Le protège-cou, en textile souple et doux, doit être recouvert d’une membrane imperméable, et doublé en matériau type polaire. Comme l’air qu’on respire est très froid, et qu’on respire rapidement quand on a froid, il faut penser à couvrir le haut de la poitrine, pour une isolation optimale.
Les cagoules de ski sont généralement trop épaisses. Mais on peut trouver des cagoules fines, en soie ou en textile moderne.
Le cache-nez est d’usage universel. Pour savoir si vous le supporterez en moto, essayez-le avec votre casque et votre veste ou blouson moto. Demandez-vous si vous pourriez le porter pendant plusieurs heures. Comme alternative, il existe des coques en plastique souple, qui protègent le nez et les narines.

Quels accessoires chauffants moto ou scooter en hiver ?

Les accessoires chauffants ont envahi les rayons. Pour le côté pratique, il existe des chaufferettes à usage unique, ce qui revient relativement cher. D’autres sont rechargeables et réutilisables. Vous pouvez les glisser dans vos gants ou vos bottes. Elles réchauffent rapidement votre vêtement, mais leur pouvoir chauffant est souvent inférieur à 30 minutes, donc lisez bien les étiquettes.
Pour vos chaussures, il existe des semelles thermiques, surtout utiles en zone urbaine. Pour les longs trajets, mieux vaut opter pour des semelles chauffantes.
Il existe aussi des selles chauffantes, adaptées à la plupart des modèles de scooter et de moto. Certains disposent de plusieurs niveaux de chauffage, ce qui est très utile pour les gros rouleurs. Vérifiez la présence de bandes antidérapantes sur la selle.
En plus des pare-mains anti-froid, il existe des poignées chauffantes, et des manchons chauffants. Ces accessoires se fixent aux poignées du guidon. Ils isolent du vent, conservent la chaleur de vos gants, et sont vraiment efficaces. Pour le look, vous pourriez hésiter à installer des manchons ou des poignées chauffantes. Mais, si vous les essayez, vous risquez de les adopter, surtout si vos gants ne sont pas assez longs pour recouvrir le bas de vos manches.
Les gants chauffants moto hiver sont parfaits pour les gros rouleurs. Il existe deux technologies : les gants équipés d’une batterie, et les gants filaires. Bien sûr, leur prix sera en rapport. Si vous roulez par tous les temps, l’investissement peut se justifier. Les gants chauffants avec batterie intégrée sont mobiles et rechargeables sur secteur, et permettent une autonomie de plusieurs heures. Les gants chauffants filaires sont reliés à la batterie de la moto. Leur autonomie est illimitée, mais il faut penser au fil en descendant de sa moto.
Le gilet chauffant moto hiver se connecte aussi avec un fil sur la batterie de votre moto. Il faut aussi penser à le débrancher avant de descendre de moto.

Et les vêtements non motards pour se protéger du froid à moto ?

Acheter un équipement moto hiver complet est rarement possible en une seule fois, pour une question de budget. Les achats prioritaires sont le casque, les gants, le pantalon, le blouson et les bottes. Pour les autres vêtements et accessoires, il existe des alternatives. En dehors des magasins pour motards, les magasins de sport, les magasins de bricolage, voire les surplus militaires et les friperies, peuvent être des sources d’inspiration. Certains vêtements ne sont pas conçus pour la moto, mais peuvent être utiles en hiver. Si votre budget est serré, voici quelques idées qui peuvent vous être utiles, en fonction de la température, des distances à parcourir et de votre vitesse. Ces vêtements sont plutôt adaptés à la ville qu’à la conduite routière.
Les brodequins de type militaire et les chaussures de randonneurs de montagne peuvent être intéressants si vous faites des courts trajets sur des routes sèches. Vérifiez toutefois les renforts des orteils, du talon et des chevilles.
Les chaussettes de ski en laine sont rarement adaptées, car trop épaisses. Mais on peut trouver des chaussettes de sport d’hiver en matières fines, en soie ou en tissu synthétique. Vous devez les enfiler sans vous sentir trop serrés dans vos chaussures. Si vous pratiquez les sports d’hiver, ce type de chaussettes sera vite amorti, comme d’ailleurs les sous-gants et les sous-pantalons. Certains modèles sont extrêmement fins, doux au toucher, et en même temps très isolants.
Les gilets molletonnés sont aussi une alternative : ils sont ultra-légers. S’ils ont des manches amovibles, vous pouvez vous en servir presque toute l’année. Dans ce cas, vous pouvez ajouter un T-shirt à manches longues, en coton ou en matière isolante et respirante.
Les ouvriers qui travaillent sur les chantiers en extérieur, l’hiver, ont aussi des gilets spéciaux, que vous pourriez glisser sous votre blouson. Avantage : vous pouvez aussi porter votre gilet en dehors de la moto.
Le caleçon long de type militaire mérite d’être redécouvert. Glissé sous un jeans, il vous protège du froid, surtout en ville. Il faut veiller à ce qu’il recouvre bien le bas du dos.
Si votre budget le permet, un collant technique ou un sous-pantalon peut convenir, sous un pantalon en cuir.
Certaines bottes de bricolage ou de travailleurs de chantier peuvent être intéressantes, à condition qu’elles soient renforcées et disposent d’un chausson intérieur. Elles ne sont pas homologuées moto, mais ont l’avantage d’être polyvalentes. Vous pourrez vous en servir pour des travaux extérieurs, ou pour marcher en ville après des chutes de neige.
Les bottes en caoutchouc en revanche sont mal adaptées, car elles ne disposent pas de renforts. Et comme elles sont hautes, cela peut devenir gênant.
Si vous n’êtes pas chez vous et que les températures ont brusquement baissé dans la nuit, une solution de dépannage est tout simplement le papier journal sous le t-shirt, comme pendant la Grande Guerre. Il vous tiendra assez chaud pour améliorer votre sécurité. Si vous êtes obligé de recourir à ce système D, couvrez bien la poitrine, le ventre, le bas du dos, et enveloppez le dessus des cuisses.
Mais évidemment, en dehors d’une urgence, mieux vaut faire confiance aux équipementiers, qui vous proposent une gamme de produits bien plus performants, pour rouler l’hiver en moto en toute sécurité, et bien au chaud.

Avant de choisir vos bottes moto, demandez-vous l’usage que vous en ferez. Le choix d’une paire de bottes moto est un arbitrage entre plusieurs critères : leur niveau de sécurité, leur look, leur prix, la fréquence de leur utilisation, et la saison durant laquelle vous roulez.

Pour tous les motards, les bottes moto remplissent plusieurs fonctions complémentaires. Leur première fonction, c’est de bien protéger vos pieds et vos chevilles. En clair, en cas d’accident, elles doivent réduire au maximum les risques d’éclatement de vos chevilles, et si possible de vos tibias. Si vous avez déjà reçu un coup dans le tibia, vous savez que c’est très douloureux. Vos bottes moto doivent encaisser et amortir les chocs, et rendre indolores les frôlements et les raclements (talus, trottoirs, obstacles divers…).

La malléole est la partie en saillie de l’os de la cheville, très exposée. Supposons que cet os heurte un obstacle à 30 km/h. Si vous n’avez aucune protection, ce choc va provoquer une entaille, et sans doute une vive blessure, nécessitant au minimum une visite médicale et une radio. Avec des bottes moto en cuir, cela provoquera une légère douleur, mais pas d’écorchure.

Vos bottes moto protègent aussi, en permanence, vos pieds des projections de gravillons, et de l’eau.

En hiver, vos bottes moto doivent en plus vous protéger du froid et de la pluie, voire vous réchauffer les pieds en étant équipées de semelles chauffantes.

Ce sont ces considérations techniques qu’il faut prendre en compte avant de les choisir. Si vous appreniez que des gens font une escalade de montagne sans équipement et sans lunettes de soleil, vous en concluriez qu’ils sont très imprudents. La même règle s’applique à la moto. L’équipement n’est ni un luxe ni un barda encombrant, mais fait intégralement partie de la conduite en moto.

Les principaux styles de bottes moto.

En gros, les bottes moto pourraient se répartir en trois catégories : course, route et ville. Si vous avez l’intention de faire du moto-cross le week-end ou de faire des pointes de vitesse sur circuit, les bottes de style enduro s’imposent. Ces bottes très techniques, en cuir et en matériaux composites, peuvent inclure des pièces de métal de protection, des coques rigides, et des semelles épaisses. Elles sont très compactes, comme les bottes de ski. Et, pour cette raison, elles vous offrent une protection maximale. Imaginez-les à l’image de votre casque : virtuellement incassables.

Si vous utilisez votre moto pour de longs trajets sur route et autoroute, vos bottes seront montantes, et la semelle sera souple. Elles doivent être conçues pour absorber les chocs, à la place de vos pieds.

Si vous utilisez votre moto principalement en ville, vous disposerez d’un choix bien plus large, au niveau du look et des matières utilisées. Si la structure est en cuir, des inserts en tissu respirant pourront alléger leur poids, et elles seront plus faciles à porter. Vérifiez les protections face aux zones d’impacts potentiels : orteils, talon, chevilles et plante des pieds.

Usage intense ou occasionnel des bottes moto ?

Comme il n’est pas possible financièrement d’acheter des accessoires moto complets pour chaque saison, vous pouvez choisir en fonction des périodes de l’année pendant lesquelles vous les utilisez. Le style de bottes moto qui vous convient en dépend.

Pour un usage routier et intense, les bottes moto les plus techniques sont les mieux adaptées. Il est vrai qu’elles ont par nature un look motard, ce qui peut être un avantage en terme d’esthétique. Elles doivent être solides et disposer de toutes les avancées techniques et sécuritaires : réduction de l’impact des chocs, confort maximum, et isolation thermique. Elles tiennent un peu chaud en été, mais sont les plus sûres

Pour un usage urbain de la moto, en été et en inter-saison, les bottes moto peuvent être plus légères, et avoir un look plus discret, si vous les gardez sur votre lieu de travail.

Si vous laissez votre moto au garage en hiver, vous pouvez vous orienter vers des équipements polyvalents. Par exemple, vous n’aurez pas forcément besoin de porter des chaussettes épaisses. Vos bottes moto ne seront pas nécessairement étanches (une protection anti-pluie suffira). Elles seront moins techniques, car vous ne leur demanderez pas de vous protéger du froid. Si vous les choisissez aussi en fonction de leur look, vous pourrez rajouter des sur-bottes en saison pluvieuse ou froide, pour une conduite occasionnelle.

Pourquoi les bottes moto sont-elles en cuir ?

Dans un monde idéal, un motard pourrait se contenter de chaussures de randonnée montantes, en tissu, ultra-légères, juste renforcées aux chevilles en cas de torsion. Dans le monde réel, les bottes moto sont principalement en cuir. Si vous heurtez un obstacle à vitesse moyenne ou élevée, ces chaussures de randonnée seraient équivalentes à du papier. Alors que le cuir a un réel pouvoir d’absorption des chocs.

Prenez un morceau de tissu et un morceau de cuir. Posez-les sur un pavé, puis frappez-les à coups de marteau. Le tissu sera vite effiloché, le cuir sera beaucoup plus dur à percer. Gardez cette image en tête au moment de choisir vos bottes moto : l’épaisseur et la qualité du cuir seront déterminantes pour la sécurité de vos pieds et de vos chevilles. Pensez-y aussi si vous êtes tenté de rouler en baskets ou en chaussures de ville…

Les bottes moto sont en cuir, tout simplement parce ce qu’à ce jour aucune matière n’a pu remplacer le cuir, en terme de solidité, de résistance anti-abrasion et de durabilité. Le cuir est à la fois suffisamment souple pour vous laisser votre liberté de mouvement, et suffisamment rigide pour bien protéger vos os et vos articulations. Le cuir maintient bien la cheville, ce qui améliore la sécurité passive. Les peaux sont tannées différemment selon leur origine, et selon les empiècements auxquels elles seront destinées. Elles sont ensuite assemblées en fonction de leurs qualités intrinsèques.

La sécurité, c’est aussi la prévention. Demandez-vous si, en cas de chute, vos bottes seront assez solides pour supporter le poids de votre moto. Qui dit solide dit rigide. Cette image pourrait vous inciter à toujours porter vos bottes, même si vous faites une course juste à côté de chez vous et que vous n’en avez « que pour une minute ».

Pour l’hiver, choisissez de préférence des bottes disposant d’inserts techniques permettant au pied de respirer. Essayez-les avec des chaussettes épaisses. Si vos bottes sont un peu larges en été, ce ne sera pas trop gênant, d’autant que par forte chaleur les pieds ont tendance à gonfler. Vous pourrez y ajouter une semelle absorbante.

Que faut-il regarder pour bien choisir ses bottes moto ?

Tout d’abord, regardez la qualité du cuir. L’utilisation de la vachette est fréquente dans le domaine de l’équipement moto. Mais il existe plusieurs sortes de cuir, comme la chèvre et le daim. Un cuir de porc, robuste, sera souvent moins cher qu’un cuir de vache. Le cuir de porc peut donner un très bel aspect satiné, selon sa finition. Si votre budget est limité mais que vous voulez des bottes moto solides, un cuir de porc de qualité peut s’avérer plus intéressant qu’une vachette de mauvaise qualité.

Ensuite, regardez les renforts. Vos bottes moto doivent répondre à une nécessité : envelopper vos chevilles et vos pieds, pour empêcher les pieds de se retourner. Ce sont les renforts latéraux qui jouent ce rôle. Vérifiez qu’ils sont assez larges pour couvrir vos chevilles.

Regardez l’extérieur et l’intérieur des bottes, et les renforts de protection des os et de la plante du pied. Puis la coque qui protège le talon et le tendon d’Achille. Enfin, vérifiez la protection des orteils, et l’empiècement rigide qui protège le mollet. Les renforts tibias sont aussi une sécurité supplémentaire, ainsi que les renforts du côté sélecteur de vitesse.

L’intérieur est souvent une membrane technique, de type Gore-Tex® ou Sheltex®, ou d’autres fibres synthétiques. En été, une membrane et une semelle confortables peuvent suffire.

En hiver, il vous faut une doublure, en polaire ou autre matériau. Les équipementiers utilisent de nombreux matériaux, en fonction de leur efficacité et de leur prix.

L’étanchéité est fondamentale pour des bottes moto hiver. Il faut donc vérifier que la fermeture éclair et le système de fermeture soient hermétiquement recouverts, et que l’eau ruisselle facilement.

La hauteur de vos bottes moto dépend aussi de la saison d’utilisation. Elles peuvent être plus hautes en hiver qu’en été. La hauteur influence le look. Le choix de différents styles de chaussures ou de bottes sera donc plus large pour une utilisation en été.

Ne négligez pas les semelles. Elles doivent être assez épaisses pour amortir le choc si vous posez brusquement le pied à terre, en cas de freinage d’urgence. L’idéal, ce sont des semelles profondément sculptées et antidérapantes. En ville, quand il pleut, la pollution forme une pellicule grasse sur le bitume, ce qui peut retarder l’efficacité du freinage. En choisissant vos semelles et vos talons, demandez-vous ce qui se passerait si vous les frottiez fortement sur le bitume pendant 2 ou 3 mètres. Choisissez de préférence des semelles cousues, plutôt que collées. Sont-elles assez épaisses pour résister à l’abrasion ? Tiendront-elles fermement votre pied relevé ? Sachez aussi que les semelles cousues sont plus résistantes que les semelles collées.

Le système de fermeture : une fermeture éclair, même partielle, facilite grandement l’enfilage de vos bottes, surtout si vous portez un pantalon moto cuir. Une languette étanche doit la recouvrir, ou, à défaut, une membrane étanche doit être cousue sous la fermeture éclair. Certaines bottes proposent une fermeture réglable, par boucles ou par velcro. Vérifiez que l’ensemble est facile à ouvrir et à fermer… en portant vos gants moto. Vérifiez aussi la qualité du velcro, surtout pour vos bottes moto hiver, car la neige détériore vite les tissus.

Si vous roulez par tous les temps, vous pourriez vous orienter vers des bottes issues de la technologie des courses sur circuit. Ces bottes sont un peu plus longues à enfiler, mais disposent d’un chausson interne. Et leurs multiples réglages de fermeture garantissent une adaptation parfaite à vos pieds et à vos chevilles.

Pour un usage intense, ou sur piste, vous pourriez choisir des bottes de type enduro, cousines des chaussures de ski. Elles sont très rigides, donc moins pratiques pour la vie quotidienne, mais la sécurité des pieds est à son maximum. Vérifiez si la paire choisie est munie de renforts, pour protéger vos pieds frôlant le bitume dans les virages, en conduite sportive.

Si vous êtes un motard occasionnel, des chaussures montantes peuvent être adaptées, à condition qu’elles aient les renforts nécessaires. Des chaussures montantes sont plus discrètes, donc plus polyvalentes. Les chaussures de randonnée sont aussi plus passe-partout, mais là encore, ne négligez pas les coques de protection de la malléole et du talon. Il vous faut au minimum des chaussures rigides et renforcées, et non celles en tissu évoquées plus haut.

Pour un usage urbain, les bottines coquées et renforcées sont également un bon compromis. Elles n’assureront pas la sécurité des vraies bottes moto cuir, mais seront plus sûres que des chaussures de ville. Les bottes mi-hauteur, les bottines et les chaussures montantes peuvent convenir si vous les devez les porter toute la journée, ce qui est plus difficile pour des bottes moto.

Si vos bottes moto serviront uniquement aux beaux jours, les critères de choix seront la sécurité (toujours) et l’aération de la transpiration. Les équipementiers proposent des modèles adaptés aux fortes chaleurs. Dans ce cas, vérifiez les ouïes d’aération. N’hésitez pas à vous faire expliquer par le vendeur (ou en consultant les notices techniques en ligne) le circuit emprunté par la chaleur du pied pour sortir de la botte. Il ne faut pas que l’air chaud et humide puisse stagner, mais au contraire qu’il s’échappe facilement. Sinon, gare à l’effet bouillotte, ce qui peut s’avérer désagréable après quelques dizaines ou centaines de kilomètres. Les bottes moto d’été peuvent comporter plusieurs empiècements en tissu respirant, ce qui en allège le poids, et facilite la prise d’air.

Et bien sûr, il faut que vos bottes moto vous plaisent !