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Le cuir de poisson : Incroyable mais vrai !
Non ce n’est pas une plaisanterie, beaucoup d’entre nous sont encore très étonnés, mais le cuir de poisson existe bien.
Depuis peu, la peau de poisson a donc belle et bien une seconde vie et sert à la confection de chaussures en cuir de saumon ou même de la fabrication de petite maroquinerie en peau de tilapia.
Revalorisation et Écologie
Le cuir de poisson est une matière bon marché « à l’achat pour les fabricants » de bonne qualité innovante et écologique à la fois.
Pour les éleveurs aquacoles et manufacturiers de l’industrie du poisson, cette matière est considérée comme un déchet « donc commercialisé à faible coût », ce qui constitution une véritable aubaine pour le secteur du tannage et de la confection.
Point très positif écologiquement : la revalorisation de cette matière qui était jusqu’à maintenant marginalisée. ( destruction ou revente à la tonne, aux industries lourdes )
Transformation de la peau de poisson en cuir
Le tannage de la peau de saumon est presque identique au tannage des bovins, caprins ou porcin.
La vidéo disponible ci dessous, vous expliquera toutes les étapes et processus de tannage de peaux de poissons.
Une fois les résidus de chair enlevée les peaux mélangés à des substances chimiques et ou minérales, sont brassées dans des foulons* ( *gros moteur avec battant, comme une sorte machine à laver géante ) dans une eau froide, durant une période de quatre jours. Étape indispensable pour assouplir la peau, le rendre imputrescible et insoluble dans l’eau, avant de le teindre, l’aplatir et pour ensuite finaliser par un séchage.
Caractéristiques – Atouts
Le cuir de poisson a pour caractéristiques d’être souple, la résistance et la facilité de travail, donc parfait pour la confection de petite maroquinerie telle que les coques de téléphone ou les porte-monnaie.
Le cuir de type tilapia est adapté à la fabrication de chaussures, en raison de sa robustesse et résistance à la perforation.
Prix – Secteur d’Activité
Transformer cette peau de poisson , en cuir haut de gamme fait appel, à processus « nouveau », plus souvent élaboré dans des tanneries traditionnelles.
Ces produits de nouvelle génération sont orientés luxe ou haut de gamme avec un design alternatif et original par son aspect externe, pour un résultat plein d’authenticité, mais non accessibles « à toutes les bourses », en raison d’un prix de vente plus élevé qu’un produit en cuir traditionnel.
Originalité – Curiosité
Toutes les peaux de poisson ne peuvent être tannées, deux autres espèces ( la perche du Nil et le cabillaud ) sont exploitées dans le secteur du cuir et également en pleine extension, en raison du marché grandissant.
Objet de mystère ?
La peau de galuchat est en réalité de la peau de requin ou de raie.
Le travail de peaux de poisson de ce type est pratiqué depuis plusieurs siècles.
Le Galuchat est née au Japon durant le dès le VIIIe siècle. En Europe, ce matériau rude n’a qu’une fonction abrasive et ce n’est qu’au XVII siècle que son emploi apparaît en décoration avec un maître gainier parisien Jean-Claude GALLUCHAT.
Le Galuchat connaît une autre période de gloire avec le mobilier « Art Déco», avant de retomber dans l’oubli.
Potentiel – Les chiffres
Une réelle démarche écologique : Tous les déchets provenant de l’aquaculture ne pouvant pas être valorisés à un tel niveau, tout en sachant que le volume de peaux de saumon a dépassé, celle de la viande de bœuf.
La production de poisson mondial d’élevage est de 66 millions, contre 63 millions pour le bœuf.
Le potentiel de ce nouveau cuir est donc gigantesque !
En Asie du Sud-Est, le tilapia est un poisson très convoité et l’espèce la plus consommée au monde avec une production mondiale de tilapia estimée à 5 millions de tonnes annuelles, pour l’année 2015. (source : FAO)
En conclusion : cette filière n’en est qu’au commencement et a de beaux jours, devant elle.