Le mot vlogging est simple à comprendre si on en connaît l’origine. Un log est un terme de la marine, qui désigne un enregistrement dans un journal de bord, à la manière des boîtes noires de l’aviation. Le mot blog est venu de web log (notation sur internet, donc un cyberjournal, ou un carnet en ligne).
Le mot vlog a été construit de la même manière, par la contraction de vidéo et de log. Le moto vlogging consiste à installer une caméra à l’avant de sa moto ou sur son casque, pour filmer la route et le paysage, et à le commenter. On trouve désormais des caméras et des micros adaptés au moto vlogging, à des prix abordables.
Le moto vlogueur, en postant ses motovlogs, fait du moto vlogging. Simple, non ? Ce sont des mots qui feront bientôt partie du langage courant, comme tant de mots issus de l’informatique et d’internet. Il suffit de créer sa propre chaîne sur Youtube, par exemple.
La plupart des moto vlogueurs ne montrent pas leur visage et ne disent pas leur nom. Ils nomment leur chaîne d’après un lieu, une marque, ou prennent un pseudo fantaisiste comme on en trouve beaucoup en ligne. Parfois, c’est pour augmenter le mystère autour de leur identité, mais parfois c’est parce qu’ils ne respectent pas le code de la route
Bien sûr, l’intérêt et la qualité des moto vlogs varient énormément, selon la personnalité du motard, l’intérêt des paysages traversés, et le style de conduite du motard. La plupart des vlogueurs se contentent de poster leur vidéo telle quelle, avec leurs commentaires bruts. Quelques-uns font un travail de post-production, ce qui augmente la qualité de leur vlog, et le nombre de personnes qui les visionnent. Les thèmes sont souvent la moto et les sensations éprouvées par le motard, mais chacun peut choisir le thème qu’il veut aborder.
Les différents aspects du moto vlogging.
Le moto vlogging permet de faire découvrir des régions et des routes, et de susciter l’envie de les parcourir à son tour, voire même de s’acheter une moto. Le point de vue n’est pas le même que depuis le volant d’une automobile. Cela peut aussi améliorer l’image des motards, par les partages sur les réseaux sociaux, en faisant découvrir aux automobilistes les difficultés et les plaisirs de la conduite à moto.
Les mauvais côtés du vlogging pourraient être de faire des choses dangereuses, uniquement pour poster une vidéo sensationnelle, par exemple faire un excès de vitesse, slalomer entre les voitures, refuser d’obtempérer aux injonctions de la gendarmerie. Mieux vaut ne pas risquer sa vie pour quelques « j’aime » en ligne.
Comment devenir un bon vlogueur ?
C’est plus compliqué que de poster une photo sur Facebook.
Tout d’abord, préparez votre vlog. Si votre vidéo se contente de décrire ce que vous voyez, les internautes le voient aussi. Il faut que chaque vidéo soit la plus unique possible. Choisissez le point de vue que vous voulez exprimer : votre nouvelle moto, une route en pente ou en côte, une route de bord de mer, de forêt ou de bord de plage, ou une ville. C’est ainsi que vos commentaires passionneront les internautes, surtout si vous restez naturel.
Si vous en avez les moyens, vous pouvez vous équiper d’une caméra filmant différents angles.
Certains blogueurs ajoutent des clips enregistrés depuis un quadcoptère (hélicoptère une place, très maniable). Mais généralement, le moto vlogging n’exige qu’un petit budget. C’est aussi un bon moyen de créer des liens en ligne, entre passionnés.
Le moto vlogging peut être pédagogique, et être très utile aux internautes : comment rouler en sécurité sous la pluie, comment se comporter dans les virages, comment rouler sur la neige, comment éviter l’aquaplaning, comment réagir face à une plaque de verglas. Certains vlogs sont de véritables tutoriels de conduite, et deviennent une source d’inspiration pour les motards.