Souhaitez vous partir sur les traces d’un des plus importants clubs de bikers au monde ? Découvrir son histoire et les secrets se cachent derrière ce MC ? Tout connaître ; le réseau tentaculaire de cette organisation, ses couleurs et son logo ?
Nous partons à la rencontre de l’Iron Order Motorcycle, un club qui prétend ne pas faire partie des MC 1%, club de bikers hors-la-loi, mais qui ne figure pas non plus parmi les 99%.
Sommaire
Origines du MC Iron Order
Huit compagnons de route fondent le MC Iron Order à Jeffersonville, dans l’Indiana, en 2004. Il s’agit de Bad Dog, Big Rick, Chief, Copper, Doc, Ice, Izod et Professor. Certaines sources affirment même qu’un agent des services secrets américains serait à l’origine de cette initiative. Pour donner une dimension symbolique à leur club, les huit lascars choisissent le 4 juillet, jour de l’indépendance des États-Unis, pour signer son acte de naissance, bien que d’autres sources indiquent que le club n’existe réellement que depuis août 2004.
Ce choix présage, « un avenir radieux au club », qui devient en quelques années l’un des plus importants clubs de bikers, au monde. Le deuxième chapter MC Iron Order voit le jour l’année suivante dans le Kentucky. Et un an plus tard, d’autres chapters s’établissent dans 5 autres états.
Depuis, les MC Iron Order pullulent sur le territoire américain et nous comptons actuellement « pas moins de 283 chapitres », sous cette bannière, rien qu’aux Etats-Unis. L’extension du club dépasse les frontières américaines, avec des bikers qui fondent d’autres chapitres un peu partout « dans le monde » notamment au Canada, dans les Caraïbes (Aruba, Bonaire, Curaçao, Porto Rico), en Amérique latine (Brésil), en Europe (Angleterre, France, Allemagne, Slovaquie) et même en Asie (Corée du Sud).
Les Spécificités du Club
Selon le site du club, les fondateurs de l’Iron Order Motorcycle s’inspirent des clubs bikers des années 1950 et 1960. Connus pour leur « anticonformisme » les motards des années 50 et 60 sont composés en partie de pilotes de la 2e guerre mondiale ou de militaires démobilisés de retour des guerres de Corée et de Vietnam. Ils ont en commun une difficulté d’intégration dans la société et la barrière du mode de vie occidental contemporain. Ils idéalisent et projettent une « Amérique Libre » en quête de grands espaces et de liberté.
Entretenant l’esprit de motards libres et d’un monde libre et différent, l’Iron Order séduit « ratisse large » jusqu’à séduire des hommes ayant habituellement des rapports conflictuels avec les MC 1% ( clubs bikers criminalisés). En effet, le club compte dans ses rangs des effectifs de la police, des militaires, des gardiens de prison… En bref, des membres mixtes venant de tous milieux sociaux professionnels.
Les engagements et œuvres caritatives du club illustrent une proximité avec les hommes aux treillis. En février 2016, l’Iron Order du Massachusetts recueillera près de 13.000 $ pour le soutien d’un centre de transition « des anciens combattants » de New Bedford.
Les bikers du club ne limitent pas à l’aide aux anciens combattants. Leur devise : contribuer au bien-être de la communauté locale, de chaque chaptire. Fidèles à leur conviction, les membres respectifs des chapters de Fairfield et de Cape Cod financer intégralement la construction d’une rampe d’accès pour le fauteuil roulant, au bénéfice ; des personnes en situation de handicap. En septembre 2017, le chapitre de Westerly profitera de la 5e Course annuelle de Johnnycake, pour récolter des fonds en faveur des personnes et familles en difficulté.
Bon nombre d’exemples, ceux-ci participent régulièrement à des événements caritatifs. (courses de charité, collectes de fonds pour les personnes en détresse) Stratège de la communication : ils partagent leurs bonnes œuvres sur leur site internet et via les réseaux sociaux.
Les Couleurs et le Code D’honneur du MC Iron Order
Les membres d’Iron order arborent un logo monochrome trois-pièces avec un bottom rocker portant l’inscription de L’état de chaque chapter. Ce style « trois pièces » distingue les clubs bikers hors la loi alors que le nie catégoriquement son appartenance à cette faction de motards.
Respectant la loi, les bikers de l’Iron order sont des patriotes et coopèrent avec les forces de l’ordre. Le club exige même un permis de port d’arme afin de prévenir les activités criminelles et d’écarter les criminels condamnés. Ce choix a valu au club un conflit ouvert avec les MC 1%, des clubs qui assument leur attachement aux crimes organisés.
L’Iron Order est un club familial et amical. Il a pour devise MBBM ou «My Brother Before Me», signifiant « Mon frère avant moi ». Selon le code d’honneur du club, « Personne n’est laissé pour compte, personne ne va sans aide et personne n’est jamais seul. C’est la fraternité».
Afin de montrer leur attachement à club et à ses convictions, l’Iron Order utilise le sigle IOFFIO, qui signifie « Iron Order Forever, Forever Iron Order ». Nous retrouvons ce style d’abréviation dans presque tous les clubs de bikers criminalisés hors-la-loi.
Accusations criminelles et Justice
Un spécialiste affirme que « le MC ne porte pas le patch diamant 1%, mais que leur attitude n’est pas celle des clubs 99% ». Malgré le code d’honneur de l’Iron Order et son engagement citoyen, les bikers de ce club sont loin d’être des enfants de chœur.
Ils sont régulièrement impliqués dans de violentes bagarres. Le 21 février 2015, une rixe entre l’Iron order et le Pistoleros MC éclate à l’Echo Lounge de Meridian (Mississippi) et dégénère en fusillade. Trois hommes sont blessés. Le 10 juin 2015, l’affrontement entre l’Iron Order l’Iron Horsemen MC fait une victime dans le Kentucky. Cette dernière a été percutée par un véhicule.
En juin 2013, une échauffourée éclate entre les bikers de l’Iron et ceux de Los Lobos MC à Cheyenne. Un petite bagarre impliquant tout de même 17 personnes. Deux membres de Los Lobos, David Burleski et Timothy Hougardy, sont arrêtés pour usage d’armes blanches. Les bikers d’Iron Order s’en sortent de leur côté sans aucune poursuite.
Meurtre sous Silence
Les affrontements se soldent parfois par des pertes en vie humaine. Le 26 juin 2014, à Jacksonville (Floride), le bikers de l’Iron Order Kristopher Stone, médecin dans la garde nationale, tue d’un seul coup de feu Zachariah Tipton, membre du Black Pistons MC.
Selon le rapport d’enquête, Kristopher Stone se trouvait au sol et était assailli de coups, par les Black Pistons « quand il a tiré ». Le procureur de l’Etat de Floride, Angela Corey, qualifie son acte de légitime défense et décide de ne pas l’inculper.
Malgré cette décision, certains observateurs ne croient pas à l’innocence de Kristopher Stone. Les membres du MC jouissent de l’indulgence des policiers, en raison des relations proches, avec les forces de l’ordre.
Ce n’est qu’un exemple, car le cas devient récurrent. Le 7 juin 2014, quatre bikers MC Chosen Sons sont inculpés après un affrontement avec les membres de l’Iron Order. La justice met hors de cause ces derniers. A l’issue de l’audience, l’avocat de l’un des inculpés déclare que « les prévenus étaient inculpés de manière sélective ».
Cirucler : il n’y a Rien à Voir !
Le soir du 19 juin 2015, le restaurant Bar-B-Q Pit de Lower Heidelberg (Pennsylvanie) est le théâtre d’affrontement entre Mark Groff et deux membres de l’Iron Order, Wayne Ritchie et Timothy Martin. Tonya Focht, petite amie de Mark Groff, est prise dans la bagarre et finit par se faire écraser par la roue arrière droite d’un véhicule.
Malgré les circonstances, le procureur du district de Berks, John T Adams, conclut que l’enquête n’a pas permis de réunir suffisamment de preuves pour inculper les deux bikers d’homicide.
La fusillade du National Western Complex de Denver dans le Colorado du 30 janvier 2016 est le plus célèbre fait d’armes de l’Iron Order. Ce jour-là, ses membres abattent le Mongols Victor Mendoza alias « Nubs » et blessent gravement Jared « Hercule » Chadwick. Ils déclarent lors de l’enquête qu’ils étaient en légitime défense.
Les images de la vidéosurveillance laissent planer le doute. On y voit Derrick « Kong » Duran, membre d’Iron Order, tenant un pistolet. Le présumé auteur des tirs mortels est également un employé du département correctionnel du Colorado. La police l’arrête sur-le-champ après le meurtre. Après enquête, le procureur du district de Denver, Mitchell R. Morrissey, décide de ne pas inculper Derrick Duran de meurtre et le libère.
Fait rarissime, les Mongols organisent une conférence de presse après l’annonce de la décision du procureur. Ils déclarent publiquement qu’« Ils ne croient pas à la thèse de la légitime défense » et qu’« il s’agit d’un meurtre ».
La déclaration de Stephen Stubbs, avocat des Mongols, est sans appel : « Sortir une arme après qu’un de vos amis a poussé quelqu’un n’est pas raisonnable et n’est pas de la légitime défense.
Tirer sur une personne désarmée qui essaie de vous désarmer après que vous avez illégalement brandi une arme n’est pas de la légitime défense.
Courir jusqu’en haut des escaliers, pointer une arme sur la foule et tirer sur un homme non armé qui tente courageusement de vous désarmer n’est pas de la légitime défense ».
1% Assimilié ?
L’Iron Order se forge une réputation sulfureuse au fil des années. Les écarts de conduite de ses membres et les homicides répétitifs finissent par égratigner l’image du club. Il déclare officiellement sur son site que « le club ne tolère aucune forme d’activité criminelle de la part de ses membres » et qu’ « il ne s’agit pas d’un club de motards hors-la-loi et ne fait pas partie des MC 1% ».
La réalité contredit les chefs de l’Iron Order. Le ministère de la Justice et les forces de sécurité publique de l’état californien classifient le club de gang. Il s’agit d’un virage à 180° dans la mesure où des employés du gouvernement, des policiers et des militaires en activité ou retraités constituent près de la moitié des membres du club.
Le couperet tombe officiellement en 2014. Une note circule dans le Camp Pendleton, une base du corps des Marines américaines. Elle interdit l’adhésion des militaires à l’Iron Order MC et tout autre club de motards hors-la-loi. Tous ceux qui enfreignent cet ordre recevront une sanction disciplinaire.
La même année, la marine américaine indique dans une déclaration officielle que l’Iron Order est trempé dans le crime organisé. Finalement, toutes les branches de l’armée américaine et la majorité des forces de l’ordre interdisent à leur personnel de rejoindre le club.
Conclusion
Fondé en 2004, le club de bikers devient « une référence » avec la plus forte croissance mondiale. (Plus de 300 chapitres en moins de 20 ans)
Anti-conformiste, et avec des engagements citoyens. Le club séduit particulièrement les effectifs des forces de l’ordre et les agents gouvernementaux. Le club récence plus de la moitié de ses membres, dans cette catégorie de sociaux professionnelles.
Comme sur les champs de bataille, « personne n’est laissé pour compte, personne ne va sans aide et personne n’est jamais seul ». « Mon frère avant moi », est la devise du club.
La réputation des membres et leurs activités criminelles égratignent cette image de bon citoyen. Après plusieurs affaires d’homicide, le gouvernement réagi ! L’armée américaine et les organismes de sécurité publique interdisent l’adhésion à leur personnel, au MCIR.