C’est dans la seconde moitié du vingtième siècle, que le phénomène des gangs de motards a commencé à se développer. Dans le contexte très particulier de l’après Seconde Guerre mondiale, il s’agissait pour les jeunes gens de se réunir autour de passion et de valeurs communes, à savoir l’amour des grosses cylindrées, le rock’n’roll, les balades, et de nombreuses actions délictueuses. C’est ainsi que se sont fondées les clubs qui deviendront ce ; que l’on appelle maintenant les clubs des 1 pour cent, désignant la faible proportion des motards hors-la-loi, par opposition au 99 % de motards menant une vie exemplaire. Le club des No Surrender ne fait pas exception à cette règle, nous le verrons.
Sommaire
Origines du MC No Surrender
Contrairement à ses célèbres ces homologues, le club des No Surrender a été fondé très récemment, en 2013. Il connaît rapidement une grande expansion, si bien qu’en 2022, ce ne sont pas moins de 1600 membres qui appartiennent à ce gang. Ce club possède également une autre particularité : il n’a pas un fondateur ayant voulu fonder son propre groupe, mais il est issu d’une séparation entre différents clubs. Le fondateur, Otto Klaas, est en effet un ancien membre du Satudarah MC, lui-même étant une branche des Hell’s Angels. Suite à des divergences internes, Otto Klaas a décidé de fonder son propre club, avec le vice-président, Willem Van Boxtel, ancien membre des Hell’s Angels. Le club possède de nombreux chapitres en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Depuis 2016, Otto Klaas a quitté la direction des No Surrender.
Les spécificités du Club
La spécificité principale de ce club provient très certainement des très nombreuses divergences ayant entraîné sa fondation. Il serait ici impossible de retracer toute l’évolution et toutes les disputes, qui finalement menèrent à sa création. Finalement, les No Surrender seraient, à en croire leur fondateur, “de la mauvaise herbe” donc personne ne voudrait et qui se serait réunie. Cela est intéressant dans la mesure où les agissements et l’état d’esprit des No Surrender mélangent les différentes philosophies des autres clubs. Nous retrouvons toutefois les principales caractéristiques malheureuses des gangs des 1 pour cent : les femmes ne sont pas acceptées dans le groupe, les personnes racisées ne sont pas spécialement bienvenues et les No Surrender cultivent un goût prononcé pour une vie en marge de la société, et pour les actions violentes.
Les Couleurs et le Code d’Honneur des Gunfighters MC
Tous les gangs de motards, et c’est l’une des rares caractéristiques qui les rassemble, possèdent ce qu’on pourrait appeler un folklore, un ensemble de coutumes et d’objets, qui les définit. Ainsi, le fait de conduire une grosse cylindrée et d’adopter un style de vie à la marge, entièrement dédié au club, est quelque chose d’habituel. Le style vestimentaire ne fait pas exception, le manteau de cuir ou le gilet étant le principal signe distinctif de l’appartenance au club. Le logo des No Surrender est assez spectaculaire: il représente un crâne vu de face, un crâne à l’air hostile, manifestement en train de crier. Nous distinguons très nettement derrière deux pistolets à six coups, disposés en croix. Les canons des pistolets, ainsi que leurs crosses, font appel, dans leur disposition, à l’imaginaire du drapeau noir des pirates. Cela n’est pas un hasard, les No Surrender pouvant être vu comme des sortes de pirates par rapport aux autres clubs, des sortes de hors-la-loi issus d’un groupe de hors-la-loi. La traduction de leur nom est sans équivoque à cet égard : pas de reddition, pas de compromis, par opposition aux autres clubs. Pour revenir au logo, le reste est assez traditionnel: le nom du club est inscrit au-dessus, et le nom du chapitre en dessous. Le logo à des similitudes graphiques, avec le MC Gunfighters, mais sans aucun lien !
Accusations criminelles et justice
Bien évidemment, adhérer à un club suppose, à de rares exceptions prêt, de mener une vie complètement à la marge des autres citoyens. Cette vie est particulièrement marquée par l’illégalité, les actions criminelles en tous genres, et de nombreux passages par la case prison. Le parcours des No Surrender est ainsi jalonné par de nombreux faits d’armes peu glorieux, en particulier des disputes et des bagarres, avec les autres club de motards. Par exemple, c’est suite à une blessure lors d’une fusillade en 2015, que le propre président du club a annoncé son retrait vis-à-vis du gang. De même, les No Surrender ont été interdits aux Pays-Bas suite à un décret prononcé par la Cour suprême. Il est impossible ici de procéder à un historique exhaustif de toutes les actions délictueuses menées par les No Surrender, d’autant que la très grande majorité de ses actions reste confidentielle et inconnue du grand public. Le club se distingue en particulier dans le trafic de drogue, les attaques à main armée, et le grand banditisme. Les No Surrender sont un groupe particulièrement violent, cherchant dans ses actions ; à la fois une forme de légitimité vis-à-vis des autres gangs, et une autonomie financière, qui leur permet de prospérer.
Conclusion
En définitive, le club des No Surrender est remarquable par deux aspects : il s’agit, pour le dire vulgairement, d’un gang constitué de pièces rapportées, de motards issus d’autres organisations, ce qui provoque de nombreuses tensions vis-à-vis des autres clubs. Le deuxième aspect qui nous semble important est sa grande violence par rapport à d’autres gangs, c’est même le trait qui les caractérise le plus, une sorte de complaisance dans l’illégalité et la recherche systématique d’une vie à la marge.