Vous êtes plutôt style baroudeur, en cuir et grosses godasses ? Ou plutôt style années 80, avec santiags et bandana ?
Ne nous mentons pas. Chaque motard a déjà passé des heures devant la glace en se demandant comment il allait s’habiller. Veste hiver ou été ? Quel pantalon avec ? Bottes ou chaussures ? Le style sur la moto, d’accord, mais une fois le casque et les gants retirés, quel look privilégier ?
Si vous êtes motard, vous savez que le look passe après la sécurité. Mais quand même ! On peut être prévoyant et coquet ! Voici un guide pour orienter vos premiers achats d’équipement.
Oui, être motard, cela coûte cher. Le permis d’abord, puis l’équipement, la moto, les frais administratifs et d’entretien, le carburant. Vous allez devoir prévoir un budget conséquent pour tout ça ! D’autant que sur certains points, il ne faudra pas lésiner sur le budget. C’est le cas de l’équipement. Mais ce qu’il y a de bien avec l’équipement, c’est qu’il représente un poste qui peut être rapidement amorti ! Si l’on s’y prend bien et surtout… en avance.
Sommaire
Tous les motards expérimentés vous le diront. L’équipement, cela s’achète avant la moto ! Vous ne le savez peut-être pas, mais en moyenne, une première moto se garde 1 an ! En moyenne !
Votre équipement, lui, vous durera entre 2 et 10 ans. Si vous vous y prenez bien, vous pourrez vous équiper correctement pour un budget qui peut rester abordable. Mais il est fortement déconseillé de s’équiper à bas prix ou de ne pas s’équiper du tout.
Ne Dites Pas « JE VERRAI PLUS TARD »
Comme le dit le dicton : Une moto, ça se change. Pas un motard.
58% des chutes à deux-roues ont lieu lors des 3 premières années de conduite. Et, comme pour chez les automobilistes, ce sont les jeunes conducteurs qui ont le plus haut taux d’accidents.
Ce serait dommage de se blesser sous prétexte d’avoir économisé 100 ou 200 euros, non ?
Pourtant, un poignet cassé ou une cheville tordue peuvent vous handicaper des semaines voire des mois, donc vous empêcher de rouler à moto. Et sûrement vous obliger à acheter du matériel encore plus coûteux pour protéger deux fois plus votre membre fragilisé.
De plus, l’équipement moto doit être porté le plus tôt possible pour l’assouplir. Porter des chaussures ou des gants neufs avant de passer son permis ou avant un long trajet, c’est risquer d’être gêné, d’avoir du mal à passer les vitesses ou à freiner. Bref, il faut s’habituer à son équipement, en faire une seconde peau le plus rapidement possible.
Plus tôt vous aurez un équipement de qualité, mieux ce sera pour votre sécurité. Et mieux ce sera pour votre porte-monnaie. En effet, quoi de pire que de devoir racheter des gants quelques mois après s’être rendu compte que les premiers ne faisaient pas du tout l’affaire ?
Acheter trop rapidement de l’équipement premier prix, c’est jeter de l’argent par les fenêtres, car vous devrez très certainement vous rééquiper dans les mois à venir.
Pourtant, il existe des solutions pour économiser un peu d’argent au moment où vous ferez vos achats.
Occasion Or NOT ?
Bien sûr que l’on peut acheter son équipement moto d’occasion. Mais pas n’importe lequel.
Il est formellement déconseillé d’acheter un casque d’occasion ! Le vendeur ne vous dira sûrement pas si le casque a déjà connu une chute, même si c’est à hauteur de bras. Un casque peut tout à fait ne pas porter la trace d’une chute. Ou avoir été maquillé, un petit sticker et c’est reparti…
Selon une étude 2-roues Lab’ réalisée en 2012, 23% des motards ne changeraient pas leurs casques après un accident… Or, un casque qui a déjà chuté doit absolument être remplacé.
Attention également à l’état des vêtements que vous achetez d’occasion. S’ils sont troués, un peu déchirés ou abîmés, mieux vaut éviter. Un équipement fragilisé peut se rompre en cas de chute et ne pas vous protéger aussi efficacement que s’il était neuf.
Par contre, les mousses et les coques peuvent se changer sans problèmes sur des blousons d’occasion par exemple. De la même manière un bon blouson d’occasion, qui ne possède pas de protection dorsale, peut être complété par une protection seule, sous la veste. En plus, elles sont souvent plus efficaces et plus couvrantes que les protections intégrées aux blousons.
Et il n’y a pas que l’occasion dans la vie. Vous pouvez trouver de l’équipement de milieu de gamme très performant, pour des prix plus abordables. Des marques comme Bering, Revit ou Spidi ont largement fait leurs preuves et assurent des produits de qualité.
Traquez les soldes ! Sur internet ou dans votre magasin spécialisé, vous trouverez toujours de bonnes affaires lors d’un réapprovisionnement, lors d’un changement de saison ou de gamme.
Enfin, de nombreuses enseignes proposent également des packs « permis moto » ou « jeune motard » qui offrent des lots d’équipements avec d’excellents rapports qualité/prix.
T’as Le LOOK COCO !
Le plus important est de faire attention à l’aspect sécurité des équipements que vous achetez.
Vérifiez le respect des normes européennes de votre casque, vos gants et vos coques.
Mais ensuite, vous pouvez faire l’impasse sur l’esthétique, surtout si vous achetez vos équipements d’occasion. Ce n’est pas bien grave si votre casque n’est pas parfaitement assorti avec votre blouson. Tant qu’ils vous protègent tous deux en cas de chute. Et puis, une fois votre moto garée, et le casque à la main, personne ne remarquera votre manque de style !
Votre veste n’est pas assez chaude ? Attendez avant de faire les tiroirs à la recherche de sacs plastiques et de papier journal ! Achetez des sous-pulls, des cols-roulés, des sous-vêtements coupe-vent qui respirent. Cela vous coûtera sans doute moins cher qu’un nouveau blouson. Même s’il est conseillé d’avoir, à terme, un blouson d’été et un d’hiver, comme pour les gants.
Toujours question look, les bandes retro réfléchissantes, doivent représenter 150 cm2 entre la ceinture et les épaules. Si votre blouson n’a pas assez de surface retro-réfléchissantes, deux moyens d’y remédier : broder ou thermo-coller des visuels adéquats ou porter des brassards prévus à cet effet. Sinon, il y a toujours le fameux gilet jaune. Même Lagerfeld le porte avec classe ! Si vous n’aimez pas, et ça se comprendrait, pensez quand même à en avoir toujours un sous la selle, c’est obligatoire.
Mais revenons à notre sujet ! Vous vous demandez toujours quoi choisir comme premier équipement. Vous avez prévu un budget qui convient. Mais vous ne savez pas quel type de vêtement ou de protection privilégier ? Voici quelques pistes qui pourraient vous aider.
Pour votre Casque
Votre casque doit être neuf ! Si vous ne le faites pas tomber et si vous n’avez pas d’accident avec, vous pouvez le garder plusieurs années, tant que la mousse interne maintient efficacement votre crâne.
Il faut respecter deux choses : votre casque doit être homologué et la jugulaire doit pouvoir s’attacher. C’est la loi. Pour vérifier qu’il est homologué, recherchez le logo E entouré d’un cercle. A côté du E, un chiffre indique dans quel pays le casque a été homologué, il n’a pas d’importance.
Proche du cercle, vous trouverez une suite de chiffres commençant par 04 ou 05, qui indique qu’il respecte les normes européennes 22-04 ou 22-05. Puis une ou deux lettres, indiquant que la certification vaut pour un casque intégral (P), jet (J) ou modulable (P/J). Si vous le pouvez, évitez les casques mentionnant les lettres « NP » qui indiquent que, malgré l’homologation, le casque ne protège pas de manière optimale l’intégralité de la mâchoire.
Attention également aux bandes rétro réfléchissantes. Il est obligatoire d’en avoir 4 sur son casque, une de chaque côté. Sans cela, votre casque est considéré comme non homologué et vous risquez une amende ainsi qu’un retrait de points.
Petit conseil avant d’acheter votre casque, allez voir s’il a fait l’objet du sharp test (sharp.direct.gov.uk). Vous en saurez plus sur ses qualités et faiblesses.
Pour vos Gants
Le port des gants devrait être obligatoire à partir du 1er janvier 2017. Et alors, il faudra vérifier qu’ils sont bien sous la norme « EN 13594:2015 », représentée par un pictogramme de motard entouré d’un carré. Sous ce dernier, le chiffre 1 ou 2 indique le niveau de protection offert par les gants. Et les lettres « KP » signifient qu’ils protègent également les articulations des doigts.
Si vous voulez être bien protégé, choisissez le niveau 2, qui vous assure une meilleure résistance à l’abrasion (8 secondes au lieu de 4 pour le niveau 1) ainsi qu’une protection plus efficace de votre poignet (rabat de 5 cm au moins contre 1,5 cm pour le niveau 1).
Cette nouvelle norme ne vérifie que la protection de la paume de la main ! Si vous souhaitez vraiment protéger toute votre main, optez pour des coques au dos des doigts et de la main.
Vos gants doivent impérativement avoir un système de serrage au poignet pour éviter de les perdre en cas de chute.
Enfin, il est préférable d’en avoir une paire pour chaque saison !
Pour votre Blouson
Pendant longtemps, le cuir a été l’élément identifiable de tous les motards. Aujourd’hui, avec les avancées scientifiques, les blousons en textile sont renforcés (Kevlar), étanches (Gore-Tex), respirants (Coolmax) et chauds (Polartec). Bref, ils n’ont plus rien à envier à leurs grands-parents en cuir et peuvent aussi se porter à la ville, en retirant les coques amovibles. Que demander de plus ? Vous avez le choix. Profitez-en pour vous équiper d’un blouson pour chaque saison afin de profiter du confort en plus de tout le reste. Par exemple, pour l’été, les blousons en polyester haute ténacité offrent une excellente résistance à l’abrasion et à la déchirure tout en étant légers. Mais certains puristes vous affirmeront que rien ne vaut le cuir, été comme hiver.
Pour votre pantalon
Pas trop fan du cuir ? Aujourd’hui, les équipementiers fabriquent des « Jeans moto », qui ressemblent à de simples Jeans, mais qui sont renforcés de Kevlar aux endroits clés, sans que ce soit trop visible. En plus, ils sont tout à fait abordables en termes de prix.
Les motards expérimentés déconseilleront les simple Jeans. Même s’ils offrent une protection minimale, ils n’ont aucun renfort au niveau des genoux, des hanches et des fesses, les trois parties postérieures qui sont le plus exposées en cas de chute.
Le top en matière de protection ce sont les sur-pantalons. Mais l’été, ils sont assez difficiles à porter…
Enfin, il faut également tester le pantalon de son choix sur sa selle. Le plus important étant de ne pas glisser sur la selle lors d’accélérations ou de freinages un peu appuyés.
Pour vos Chaussures
Les motards expérimentés prônent souvent le port de bottes de moto. La plupart s’est déjà pris une bécane sur la jambe ou a déjà chuté. Ils savent de quoi ils parlent. Les bottes ont le mérite de protéger à la fois les malléoles et les tibias. Et certaines se portent très bien à la ville !
Si vraiment vous ne supportez pas les bottes. Alors ne prenez pas de risques, optez pour des chaussures montantes, qui soutiennent les chevilles et protègent les malléoles. Si en plus elles sont coquées, avec des semelles épaisses, c’est mieux. Et là aussi, certaines marques se portent discrètement, tout en assurant confort et un minimum de sécurité. Quoi qu’il arrive, privilégiez la souplesse de vos chaussures, pour faciliter le passage des rapports.
Le Mieux, C’est de Prendre son Temps !
Avant de vous lancez, parcourez les forums de motards. Même si vous ne souhaitez pas engager le sujet, d’autres l’auront sûrement fait avant vous et vous pourrez trouver facilement des conseils à suivre quant à votre équipement.
Si vous en avez la possibilité, renseignez vous au maximum sur internet, avant de faire un achat d’équipement moto !
En magasin : vous aurez l’occasion de tester les produits. D’abord sur vous. Mais aussi, et surtout, sur votre moto. Le seul bémol : le prix ! ( les prix pratiqués en commerce traditionnel, souvent beaucoup plus cher, que sur le web )
Vérifiez la qualité de fabrication et de finition pour mettre en balance la sécurité et le style. Vérifiez les aspects pratiques en testant avec vos autres équipements et votre moto. Vérifiez enfin les réglages disponibles (doublures, aérations, pattes de serrage…) pour que votre sécurité aille de pair, avec votre confort.
Et puis rien ne vaut les conseils que vous pourrez recevoir des « vendeurs spécialisés » souvent eux aussi motards, qui seront vous aiguiller dans votre choix !