Rouler sur un deux roues motorisé, au guidon ou en passager, sans porter de gants certifiés, est désormais interdit par la loi. Une norme a été mise en place pour déterminer précisément de quels gants il s’agit. Il faut par conséquent savoir à quoi correspond cette norme.
À partir du décret de septembre 2016 qui a vu son application en fin novembre de la même année, un gant de moto ne vaut pas un autre. Un gant de moto répond dés lors à une norme bien définie, il faudra se conformer obligatoirement à la mesure. La norme en l’occurrence doit être en adéquation avec la classification EPI, équipement de protection individuelle, qui différencie un équipement protecteur d’un autre qui ne l’est pas ou qui semble l’être seulement en apparence.
Lorsqu’il s’agit de poser des conditions et de rendre un équipement obligatoire, on fixe effectivement une norme qui servira de parangon. Comme pour le casque, devenu obligatoire il y a plus de quarante ans et qui devait correspondre à la norme NF, les gants doivent aussi se conformer à une spécification. Le décret indique clairement la nature du modèle de gants moto que l’on doit porter dorénavant, il devra se « conformer à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle ». Cette norme correspond au n° EN 13594 :2015, dans sa version la plus récente, elle vous garantit que la protection qu’offrent vos gants pour deux-roues est vérifiée par un laboratoire indépendant. Cela vise vraisemblablement à vous éviter d’acheter un modèle erroné qui risque de se déchirer ou d’éclater à la moindre chute.
Cette norme est rendue plus visible depuis déjà l’année 2015 et porte un nom plus précis : « Gants de protection pour motocycliste ». Les fabricants sont par conséquent tenus d’appliquer et de faire certifier selon cette norme les gants de moto qu’ils produisent et mettent en vente.
Les gants homologués offrent une garantie de protection
Un gant homologué CE, de niveau 1, doit résister à l’abrasion pendant au moins 4 secondes, celui de niveau 2 résiste pendant 8 secondes, c’est l’une des conditions pour pouvoir être certifié et porter les étiquettes qui le prouvent. La résistance de la matière de fabrication, les coutures, la capacité du système à adhérer à votre main en cas de chute, tout a été testés en laboratoire et mis effectivement en évidence. Le renfort supérieur que l’on désigne sous le nom de « coq » et qui se retrouve le plus souvent au-dessus de la main ne semble pas être important au regard de la norme. Cela s’explique par le fait que, lorsque l’on tombe, on projette par réflexe les paumes de la main en avant pour pouvoir se protéger. C’est cette partie là en somme qui doit être assez forte pour résister à la brûlure de l’asphalte.
Il faut cependant faire attention au moment de l’acquisition de vos gants moto, ceux qui disposent uniquement d’une étiquette CE répondent aux termes de la directive mais pas à la norme EN 13594, certifiée par un laboratoire indépendant. S’ils font partie d’un stock ancien et qu’ils peuvent encore être utilisés, il est toutefois préférable d’acheter une paire de gants qui répond à la nouvelle version de la norme.
Les gants homologués qui répondent à la norme
Il n’y a pas mille et une manières pour reconnaître les gants à moto et scooter homologués et exigés par la loi à partir du décret de septembre 2016. Le seule et unique élément, qui permet de les identifier et de les reconnaître par son porteur comme par les forces de l’ordre chargé d’en faire le contrôle, sont les étiquettes spécifiques à leur norme. On les retrouve à la base des gants, côté intérieur, elles comportent le logo CE et le pictogramme du motard. On y découvre aussi leur marque de fabrique, leur référence dans le catalogue de la marque sous forme d’une suite de chiffre. Mais le plus important est de retrouver les étiquettes suivantes et connaître leur signification.
Les sigles et Certifications.
Cette étiquette indique que les gants ont bien été certifiés suivant le protocole mis en place par l’État et les laboratoires avant que la dernière version de la norme en vigueur (EN 13594 : 2015) ne soit validée.
Les gants que l’on fabrique aujourd’hui ne comportent pas cette étiquette devenue obsolète, même s’ils sont encore présents dans les rayons des magasins et qu’ils peuvent être portés sans risque de contravention.
Celle-ci indique la certification des gants moto par un laboratoire indépendant, suivant l’exigence de la réglementation pour tous les gants de catégorie 2.
Il passe avec succès les tests des produits qui répondent au premier (1er) niveau de la norme, même si les renforts supérieurs, facultatifs pour la norme, s’y trouvent absents.
Celle-ci indique la certification des gants moto par un laboratoire indépendant, suivant l’exigence de la réglementation pour tous les gants de catégorie 2.
Il passe avec succès les tests des produits qui répondent au premier (1er) niveau de la norme ; les renforts supérieurs, facultatifs pour la norme, se trouvent présents.
Celle-ci indique la certification des gants moto par un laboratoire indépendant, suivant l’exigence de la réglementation pour tous les gants de catégorie 2.
Il passe avec succès les tests des produits qui répondent au 2nd niveau de la norme ; les renforts supérieurs, obligatoires pour la norme, se trouvent présents.
Pour se conformer à la loi, il est donc nécessaire que le logo CE de même que le pictogramme du motard et le numéro de la norme se retrouvent sur les étiquettes des gants. L’ensemble des nouvelles collections qui se trouvent en magasin doivent aujourd’hui présenter ce pictogramme, plus un livret explicatif joint aux gants, les fabricants ayant eu tout le temps pour se préparer.
Néanmoins, si vos gants moto date de deux ou trois ans et porte uniquement l’étiquette CE, accompagnée de la mention 89/686, vous n’aurez pas de problème auprès des policiers et des gendarmes qui auraient à vous contrôler. Ces gants sont normalement conformes à la directive qui se rapporte aux équipements de protection individuelle.