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Cela vous est forcément déjà arrivé. Vous passez entre les voitures, souriant aux automobilistes coincés dans les bouchons. Puis il se met à pleuvoir des cordes. Et la situation s’inverse. Les automobilistes vous regardent en souriant. Faites que cela n’arrive plus jamais. Équipez vous contre la pluie ! Suivez notre petit guide.
L’équipement de pluie peut vous sauver un trajet. Même court. Parfois, il sert aussi en hiver, quand les températures chutent et que la vitesse augmente encore la sensation de froid.
Ces équipements qui coupent l’air et l’eau sont très utiles, mais ont deux gros inconvénients : il faut du temps pour les mettre et les enlever et… ils sont souvent très moches.
Mono-Combi ou 2 Pieces ?
Les motards les plus fiers préfèreront toujours être un peu arrosés que de perdre toute crédibilité au volant de leur bolide. Quitte à laisser traîner derrière eux un léger fumet de chien mouillé.
Mais parmi les plus avisés, le débat fait rage ! Les amateurs de combinaisons affirment qu’il n’y a pas photo et que pour être bien au sec, rien ne vaut l’intégrale.
Les détracteurs disent, sans mauvaise foi, qu’il faut 2 heures pour mettre une combi et 1 de plus pour la retirer, sans compter l’horreur de la clé oubliée dans la poche de Jeans et les poses pipi qui se transforment en cauchemar. Passer plus de temps à s’habiller qu’à rouler ? Hors de question !
Le débat est bien là : tout dépend de l’usage que vous en faites.
Ceux qui partent en road-trip pour plusieurs heures ou plusieurs jours sur leur bécane privilégieront les combinaisons. C’est de loin l’équipement le plus couvrant, étanche, confortable et, la plupart du temps, avec les meilleures finitions.
Et ceux qui vont travailler tous les jours à deux-roues, qui enchaînent les petits trajets réguliers, préfèreront le 2 pièces, plus rapide à mettre et modulable en fonction du temps. Ainsi, on gardera souvent son blouson pour enfiler juste un sur-pantalon en cas de pluie fine. Et si le temps se gâte, un petit k-way ou une sur-veste fera l’affaire. De plus, le pantalon de pluie, qui est généralement coupe-vent, servira également à tenir chaud l’hiver.
Enfin, certains motards investissent dans des blousons textiles un peu plus étanches que les autres et ne s’embarrassent que d’un pantalon de pluie au cas où.
Mais par ou ça RENTRE ?!
Vous vous êtes procuré un ensemble contre la pluie et pourtant les voyages humides sont toujours un calvaire pour vous ? C’est peut-être que l’eau s’infiltre par vos mains et vos pieds !
Les chaussures et bottes sont généralement conçues pour résister à l’eau. Si ce n’est pas le cas pour celles que vous avez, c’est sûrement qu’elles ne vous protègeront pas efficacement non plus contre d’éventuelles chutes. Mais si vous prenez l’eau, il existe toujours la solution des sur-bottes. Il s’agit de housses imperméables à enfiler comme des chaussons et qui montent plus ou moins haut sur la jambe en fonction de vos besoins et de votre confort.
Pour les mains, nous ne parlerons pas ici de manchons à fixer sur les guidons. Nombreux sont ceux parmi vous qui préfèreraient redevenir automobiliste plutôt que d’installer ces horreurs sur leur moto. Ils sont pourtant très efficaces. Mais n’insistons pas.
Il existe d’excellents gants contre la pluie. Mais la plupart ne protègent qu’une heure ou deux avant de prendre l’eau. Rares sont ceux qui peuvent tenir toute une journée par mauvais temps. Pour vos achats, préférez l’excellent Gore-Tex. Pour le moment inégalé en termes d’efficacité pour vous garder au sec. Et en plus, c’est transpirant, ce qui vous évite le désagrément de devoir replacer la doublure intérieure à chaque fois que vous retirez vos gants.
Le petit plus, si l’on roule souvent par mauvais temps, ce sont les gants munis d’une petite raclette à visière sur l’index.
Sinon, vous avez également les sur-gants. Très utiles et efficaces, mais la plupart du temps assez gênants pour la conduite.
Petits Trucs entre amis
On ne peut pas toujours lier l’utile au style. Les équipements de pluie sont souvent triés en deux camps distincts : d’un côté les textiles synthétiques sur lesquels on trouve une couche d’imperméabilisant ou d’anti-déperlant ; de l’autre les fibres « intelligentes » hydrophobes et transpirantes.
La plupart du temps, la différence entre les deux camps se situe dans l’impact sur le portefeuille. Les textiles recouverts d’anti-déperlant sont très accessibles, mais ne tiennent pas beaucoup dans le temps. Les textiles composés de membranes à la fois étanches et respirantes ont une plus grande longévité et le disent à travers leur prix.
Au niveau des tarifs, on trouve des premiers prix à 15 euros et on peut monter jusqu’à plus de 200 euros pour un seul type d’équipement.
Voici quelques conseils pour bien choisir :
– Attention aux coutures. C’est souvent par elles que l’eau s’infiltre. Préférez les coutures thermocollées.
– Les zips et fermetures éclair sont aussi autant de brèches. Vérifiez la présence de rabats qui empêchent l’air et l’eau de passer.
– Contrôlez la facilité d’enfiler votre équipement. Vous trouverez des combinaisons ou des pantalons entièrement zippés sur le côté. Très pratiques à mettre.
– Pour les pantalons, préférez ceux qui ont un élastique à passer sous les semelles des chaussures, pour éviter que qu’ils ne remontent lors du trajet.
– Certains pantalons sont munis de renforts antidérapants aux fessiers, pour éviter de glisser sur une selle détrempée en cas de freinage ou d’accélération.
– Pour les plus frileux, privilégiez les pantalons qui remontent haut sur le ventre, pour protéger des infiltrations d’air et d’eau.
– Pour les vestes, choisissez un col bien haut pour éviter les infiltrations par le cou et vérifiez la présence d’élastiques au niveau des poignets.
– Pour les gants, faites bien attention à ce que les rabats, au niveau du poignet, soient suffisamment larges pour recouvrir votre blouson
– Quand il pleut, la visibilité diminue. Protégez-vous en choisissant des équipements de pluie de couleurs vives ou munis de bandes retro-réfléchissantes.
– Enfin, pensez à avoir au moins une poche étanche à portée de main, pour y glisser vos papiers, votre ticket d’autoroute ou votre CB.
Avant D’acheter
Essayez votre équipement ! ( pour les achats en magasin ) Nous ne le répéterons jamais assez.
Pour les achats sur le web, renseignez vous un maximum sur les tailles et le sizing de la marque en question, afin de ne pas faire de retour inutile, toujours fastidieux et qui entraine un surcout.
Essayez surtout avec votre équipement moto le plus épais : blouson d’hiver, grosses chaussures.
Les combinaisons et les pantalons de pluie auront l’air toujours beaucoup trop grand. Il y a de bonnes raisons à cela. D’abord, quand vous enfilez l’un de ces équipement, c’est qu’il pleut ou qu’il fait froid et que vous voulez donc avoir une couche supplémentaire. Il faudra donc les mettre par-dessus des vêtements déjà épais. Ensuite, la position adoptée une fois sur votre moto, les jambes écartées et pliées vont faire remonter votre pantalon. S’il est trop petit, vous finirez votre trajet les chevilles et les tibias à l’air. De la même manière, un pantalon qui ne remonte pas assez haut sur votre ventre risque de laisser passer l’air et l’eau sous votre blouson.
Donc pensez bien à essayer ( commerce ) ou vous renseignez un maximum ( internet ) sur votre prochain équipement, en pensant au port de votre plus gros blouson et en condition sur une moto, avant de l’acheter.
Autres conseils :
– Ne roulez jamais uniquement avec ces équipements. Même s’ils protègent de l’humidité et vous tiennent chaud, seuls ils ne servent à rien en cas de chute. Pire, les tissus synthétiques peuvent aggraver des blessures ou des brûlures.
Certains pantalons de pluie sont renforcés au niveau des genoux et des hanches. C’est très bien, en plus de Jeans en dessous. Mais pas tout seul.
– Pensez à bien faire sécher votre équipement de pluie après utilisation pour éviter qu’il ne moisisse. Cela vous évitera de sentir le fennec à la prochaine pluie et surtout, vous conserverez les propriétés imperméables plus longtemps.
– Attention à la manière dont vous stockez vos équipements. Un pantalon toujours plié dans le même sens finira par perdre son étanchéité au niveau du pli, plus ou moins rapidement selon sa qualité.
– Enfin, rien ne vous empêche d’entretenir vos équipements et de leur passer une petite couche d’imperméabilisant tous les 6 mois.